D’emblée « favorable à tout projet de développement au centre-ville », le président du conseil d’administration du Centre des arts Juliette-Lassonde, Pierre Soly, avertit toutefois « qu’il ne faut pas que ça se fasse au détriment de ce qui existe ».
Il y a déjà un « énorme » problème de stationnement dans les alentours, a-t-il précisé. Le site projeté pour la construction de la tour de 12 à 15 étages se trouve directement à côté du Centre des arts, sur un stationnement public d’environ 180 places gratuites. Évoquant les dérangements durant les travaux et la perte d’espaces pour que les visiteurs puissent se garer, Pierre Soly signale qu’il faudra trouver un moyen pour faire en sorte que le projet soit « gagnant-gagnant » avant d’aller plus loin.
Touche pas à mon stationnement
On voit les choses d’un œil semblable à la SDC du centre-ville, où le directeur général Simon Cusson a clairement indiqué qu’il faudra ajouter du stationnement supplémentaire si le projet voit le jour à cet endroit. La solution pourrait prendre la forme d’un stationnement étagé au centre-ville, a-t-il suggéré. Ce projet n’est pas des plus actifs à l’heure actuelle, mais les derniers développements dans le dossier remontent à l’automne, lorsque la Ville de Saint-Hyacinthe a acquitté des honoraires professionnels pour la réalisation d’études de faisabilité portant sur cette infrastructure.
L’arrivée d’un complexe résidentiel aussi important dans le secteur peut très bien être un gage de revitalisation et de densification au centre-ville, croit Simon Cusson, mais le problème de stationnement est actuellement un « frein à notre développement », a-t-il tempéré.
Il s’agit d’une préoccupation d’importance pour les commerçants, selon lui, faisant même un lien avec certains déménagements passés et annoncés. « Le problème de stationnement peut finir par amener une désaffection à l’égard du centre-ville. Il y a beaucoup d’action au nord en ce moment. C’est bien, mais maintenant, il va falloir revenir avec une préoccupation forte pour le centre-ville », a-t-il commenté, réitérant sa demande pour un renouvellement du programme particulier d’urbanisme du secteur et la relance de Chantier centre-ville.
Le conseil municipal semble pour sa part voir le projet d’un bon œil puisque lareprésentante du secteur, Sylvie Adam, le juge de prime abord « très intéressant » et apte à s’inscrire dans une « revitalisation » du centre-ville.
Jonathan Robin, du Groupe Robin, qui possède plusieurs logements et locaux commerciaux dans le secteur, a quant à lui soutenu qu’on ne doit pas enlever du stationnement dans cette zone. Encore là, il faudrait aménager un stationnement étagé ou souterrain pour combler le manque à gagner, a-t-il commenté.
Le projet du Groupe Robin de bâtir une autre résidence pour personnes âgées près de l’Eau Vive est toujours sur sa lancée, puisque sa clientèle est « différente » de celle visée par Réseau Sélection au centre-ville, a-t-il aussi affirmé.
Plan B boiteux
L’autre scénario d’emplacement évoqué, sur le site de l’Exposition agricole, semble bien incertain puisque le directeur général de la Société d’agriculture de Saint-Hyacinthe, François Brouillard, a confirmé l’importance de ces terrains pour l’événement. « Nous sommes là pour rester, ce projet n’est pas dans nos plans », a-t-il commenté, ajoutant qu’une résidence pour personnes âgées à cet endroit ne serait ni « logique » ni « compatible » avec la vocation actuelle.
Sans préciser la nature du projet ou son emplacement précis, le directeur du développement immobilier de Réseau Sélection, Herbert Nunes, a confirmé que son entreprise « a effectivement un grand intérêt pour la région de Saint-Hyacinthe ».