Syndiqués depuis juin 2015, les 46 cliniciens à l’emploi de la FMV sont en négociation avec l’employeur en vue de s’entendre sur les termes d’une première convention collective.
Fin novembre, ces employés qui sont tous vétérinaires de métier avaient voté pour un mandat de 12 journées de grève. À ce jour, ils disent avoir tenu six journées et demie de piquetage devant les installations de la Faculté. Un décompte différent de celui de l’Université de Montréal qui comptabilise jusqu’à présent neuf jours de grève.
Trois jours avant Noël, la partie patronale a décrété un lock-out privant les employés cliniciens de leur salaire. Cette mesure avait été jugée odieuse et démesurée par la partie syndicale.
« Nous ne comprenons pas l’objectif de ce lock-out puisque lorsqu’il a été décidé, il n’y avait aucune proposition sur la table. Le but de ce geste était avant tout de nous punir », considère la Dre Pascale Benoist, représentante des employés cliniciens, en entrevue au COURRIER.
Selon Mme Benoist, la direction de l’Université de Montréal veut créer un « nouveau type d’enseignant ne disposant pas d’un réel pouvoir ».
« L’employeur veut nous détacher de toute structure académique en créant un modèle qui n’existe nulle part ailleurs. Le nœud du problème est notre statut et non nos conditions salariales. C’est la raison de notre bataille », indique Mme Benoist, clinicienne à la FMV depuis 2001.
Fin du lock-out
En début de semaine, la direction de l’Université de Montréal a mis fin au lock-out et demandé un arbitrage pour régler le dossier.
L’employeur précise dans un communiqué que le 29 décembre, il a sollicité le syndicat des cliniciens enseignants afin de déposer une demande conjointe d’arbitrage et convenir de cesser tout moyen de pression des deux parties.
« Devant le refus du syndicat, la direction de l’Université fait appel à un arbitre pour mettre fin au conflit. (…) Dans cette démarche, un arbitre impartial évalue les requêtes de chacune des parties et tranche pour établir la convention collective », peut-on lire dans le document adressé aux médias.
L’intervention d’un arbitre dans le conflit de travail met fin aux moyens de pression pouvant être exercés par la partie syndicale qui dispose de 24 journées supplémentaires de grève.
En congé, le Syndicat général des professeurs de l’Université de Montréal (SGPUM) n’a pas été en mesure de commenter les récentes initiatives de l’employeur dans le dossier.
La session d’hiver reprend aujourd’hui.