Mme Goulet a fait son annonce à la Brûlerie Mondor lundi après-midi, à quelques heures de la dernière séance du conseil avant les élections, séance où elle s’est d’ailleurs présentée pour prendre brièvement la parole à la période des questions.
« Le 26 juillet et le 25 septembre, vous avez reçu des requêtes pour qu’il y ait une étude d’impacts sur le projet Réseau Sélection. Où en est ce dossier?», a-t-elle demandé au maire Corbeil.
Il lui a répondu que le conseil, après discussion, avait convenu qu’une telle étude n’aurait pas lieu, « compte tenu qu’il n’y a jamais eu d’étude d’impacts dans les grands dossiers », a-t-il expliqué.
Un peu plus tôt, en conférence de presse, Chantal Goulet a affirmé que, à ses yeux, le projet Réseau Sélection était le grand enjeu de cette élection et qu’elle avait la ferme intention de croiser le fer avec Claude Corbeil sur le sujet. « Je veux un débat public sur l’enjeu Réseau Sélection et je lui lance ce défi. Il n’y a encore rien de signé avec Réseau Sélection, mais la Ville, elle, achète des terrains et démolit des maisons pour ce projet. Avec moi à la mairie, on n’expropriera pas et on ne démolira pas pour faire du stationnement », a-t-elle lancé.
Elle a signalé qu’elle se trouvait parmi les 2530 personnes qui ont signé une pétition pour s’opposer au projet. « Je dis non au projet Réseau Sélection au centre-ville et à la façon dont la Ville procède. Côté esthétique, ce serait terrible, je ne crois pas que c’est super bon pour l’économie du centre-ville, ça ne créera pas d’emplois et on ne touchera des taxes que dans six ans. Ailleurs en ville? Oui, peut-être, mais avec étude d’impacts. »
Chantal Goulet dévoilera les éléments de son programme durant la campagne, mais lance déjà quelques idées. Elle est favorable au maintien des avis publics dans les journaux, à l’enlèvement des horodateurs au centre-ville et à la gratuité du stationnement sur Sainte-Anne et Gauthier. Et, bien sûr, elle éliminerait ce qui reste de la taxe compensatoire qui est imposée aux organismes propriétaires qui ont été exemptés de la taxe foncière.
Partisane d’une démocratie participative, elle veut mettre en place un comité consultatif formé de citoyens de Saint-Hyacinthe où deux sièges seraient réservés aux 30 ans et moins. « Les jeunes n’ont pas beaucoup d’espace à Saint-Hyacinthe pour dire leur mot », estime-t-elle.
Âgée de 52 ans, Chantal Goulet habite Saint-Hyacinthe depuis 15 ans. Après des études à la Faculté d’administration de l’Université de Sherbrooke, elle a notamment œuvré comme gestionnaires d’organismes communautaires durant 13 ans à Saint-Hyacinthe. Elle a également été, durant quatre ans, adjointe d’Ève-Marie Thaï Thi Lac, ex-députée du Bloc québécois dans Saint-Hyacinthe-Bagot.
Militant en politique depuis l’âge de 16 ans, elle est heureuse de se retrouver pour la première fois à l’avant-plan, comme candidate. Elle travaille maintenant à la Société Saint-Jean-Baptiste, après six années passées à la Corporation de développement communautaire des Maskoutains (CDC), au poste de coordonnatrice. Son désir d’entrer en politique municipale est l’une des raisons qui, dit-elle, expliquent son départ de la CDC, au printemps, au terme d’une courte controverse.
Chantal Goulet a donné un point de presse à la Brûlerie Mondor, lundi après-midi, pour annoncer sa candidature à la mairie de Saint-Hyacinthe. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©
Chantal Goulet a donné un point de presse à la Brûlerie Mondor, lundi après-midi, pour annoncer sa candidature à la mairie de Saint-Hyacinthe. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©
C’est maintenant chose faite : Chantal Goulet, une Maskoutaine issue du milieu communautaire, a déposé sa candidature à la mairie de Saint-Hyacinthe et affrontera donc Claude Corbeil aux élections municipales du 5 novembre.