La zizanie est de retour à la table du conseil des commissaires de la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe (CSSH), après une absence de près de 20 ans.
Les plus âgés se souviendront peut-être des belles années de tiraillements au temps de la présidente Lise Desmarais-Grimard et de l’opposition menée entre autres par les Raymonde Rivard, Ginette Avard-Forand et quelques autres.
Après une longue accalmie, il semblerait que notre conseil des commissaires soit de nouveau scindé en deux clans, avec les commissaires élus d’un bord et les commissaires-parents de l’autre. Au cœur du problème, les rôles et les responsabilités de chacun depuis l’entrée en vigueur de la Loi 105 qui donne maintenant le droit de vote aux commissaires-parents et qui rend tout ce beau monde imputable des décisions communes. On comprend aisément que d’un côté comme de l’autre certains ajustements soient nécessaires, mais de là à crier au harcèlement et à l’intimidation comme l’on fait certains commissaires-parents c’est poussé un peu fort. Le malaise semble cependant faire l’unanimité d’un côté comme de l’autre.
Cela dit, je n’assiste plus aux séances du conseil des commissaires depuis des années. Les pratiques ont peut-être bien changé et des conflits de personnalité peuvent subvenir partout. Peut-être aussi que certains se croient investis d’une importance démesurée.
On va se le dire, le rôle de commissaire-parent ou de commissaire tout court n’est pas le plus couru ni le plus prestigieux qui soit, même s’il a encore une certaine utilité dans le système actuel. Mais plus on entendra parler de zizanie à la commission scolaire et plus nombreux encore seront ceux qui se convaincront du bien-fondé d’abolir cette structure. Ce qui ferait peut-être l’affaire de quelques commissaires-parents puisque tous les pouvoirs et les budgets reviendraient alors aux écoles.
À bien y penser, toute la mauvaise publicité qu’on a faite autour de la commission scolaire et de son président Richard Flibotte ces dernières semaines n’est sans doute pas étrangère au fait que ce dernier ait posé sa candidature à la présidence de la Fédération des commissions scolaires où il était vu comme le candidat de la continuité et d’une certaine ligne dure envers la Fédération des comités de parents. Localement, cette position n’était pas du genre à lui attirer les sympathies des commissaires-parents. Cette tempête politique savamment orchestrée avait un timing trop parfait.
Vice-président sortant de la Fédération, Richard Flibotte a d’ailleurs perdu ses élections samedi, terminant bon troisième d’une course à quatre. Il demeure toutefois membre du bureau de direction. La bonne nouvelle, c’est qu’il aura plus de temps pour remettre de l’ordre dans sa propre cabane. Mais j’ai comme l’impression que le calme risque de revenir comme par magie autour de la table, même si une certaine tension ne disparaîtra pas d’elle-même.