Aujourd’hui, après une semaine passée à son volant, je le regrette. En fait, il m’a si agréablement surpris que j’ai passé la dernière semaine à me demander pourquoi Ford n’en fait pas davantage la promotion. Surtout que le véhicule est offert en version hybride ou, à l’instar de celui que j’avais à l’essai, en version energi, qui permet de le brancher pour quelques heures et de profiter d’un roulement 100 % électrique.
Parlons tout de suite motorisation, puisque c’est le point qui intéresse. Sous le capot de ce petit véhicule, se cache un petit moteur 4 cylindres 2,0 litres à cycle Atkinson jumelé à un petit moteur électrique, et à une transmission automatique CVT à commande électronique. Puissance totale : un peu plus de 141 chevaux.
Il est vrai que la puissance peut sembler un peu juste, mais le petit véhicule, profitant de son afflux électrique, est plutôt nerveux au démarrage, et totalement agréable sur la route. Ce genre de véhicule n’ayant aucune prétention sportive, tout est totalement suffisant!
Une petite explication s’impose : sous le capot se cache aussi un moteur électrique de 68 kw, avec une batterie de 7,5 kWh. En résumé, une fois branchée durant quelques heures (7 heures environ sur une prise standard de 120 volts), la voiture sera capable de parcourir 33 kilomètres sans jamais faire appel au moteur à essence.
Encore une fois, la donnée n’est pas époustouflante, mais la bonne capacité de recharge de la batterie au freinage et même en ralentissant permet d’augmenter cette distance, ou à tout le moins de l’étaler dans le temps. Je vous l’ai dit, elle est surprenante.
Plateforme connue
Si le nom de Ford C-Max ne vous dit rien, sachez que vous n’êtes pas seul dans votre cas. La voiture est pourtant issue d’une bonne famille, puisqu’elle partage la plateforme de la Ford Focus, ce qui donne une bonne idées des dimensions. Non, on ne parle pas de grand véhicule, mais d’un petit véhicule urbain et agréable.
Les occupants avant auront bien assez d’espace pour les jambes et les épaules, alors que les passagers arrière (il y a trois places à l’arrière, même si la position centrale est moins confortable) jouiront aussi d’un dégagement plus qu’adéquat. Un bon mot notamment pour l’espace pour la tête, gracieuseté d’une silhouette arrondie et toute en hauteur.
Le grand bémol provient de l’espace de chargement. Il est correct, grâce notamment à une large ouverture et un hayon motorisé, mais il perd en capacité en raison de la présence des batteries dans le plancher. Ce gros bloc, haut de plusieurs centimètres, vient empiéter sérieusement sur l’espace disponible et élimine toute velléité d’un plancher plat!
L’habitacle est aussi différent des autres membres de la famille Ford. La planche de bord est davantage inspirée des modèles européens que des modèles nord-américains, ce qui entraîne une ergonomie différente à laquelle il faut s’habituer. La présence d’un système multimédia standard avec commandes vocales rend la chose plus facile.
Les sièges en tissu sont plus confortables qu’ils ne le laissent paraître d’entrée de jeu, et la position de conduite permet une excellente visibilité aux quatre coins du Ford C-Max.
Sur la route
Évidemment, on ne parle pas ici de conduite dynamique. Mais dès les premières secondes derrière le volant, on prend aisément en main le petit C-Max. Il faut, bien sûr, un peu se faire au freinage qui n’est pas tout à fait progressif, gracieuseté du système de récupération d’énergie, dans l’ensemble la conduite est sans surprise et plutôt agréable.
Dans les faits, la direction est correcte, les suspensions absorbent bien les difficultés de la route, et la sensation générale est plutôt amusante. Et comme c’est toujours le cas, on se surprend à suivre, sur l’affichage central, la progression de l’électricité et on tente par tous les moyens de surpasser la moyenne prévue. Ce que, je l’admets, je n’ai jamais réussi.
La Ford C-Max (peu importe sa déclinaison) n’est pas une grande voiture. Mais elle propose beaucoup plus que ce à quoi on pouvait s’attendre. En fait, je suis un peu gêné de dire que, pendant quatre ans, j’ai oublié d’en parler. Ce n’est pas la voiture de l’année, mais elle mérite certainement mieux que le sort qu’on lui réserve!