Réuni lundi à la caserne des pompiers pour la séance ordinaire de février, son conseil a adopté, devant une salle comble, la résolution demandant au ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT) de procéder à une étude sur lafaisabilité d’une fusion des deux municipalités.
La décision a été prise par un vote de cinq contre deux, le maire Lacombe et le conseiller Patrice Barbot étant les seuls à s’être prononcés contre la proposition du conseiller Gilles Carpentier, lequel est très heureux du dénouement. « C’est merveilleux! Si on ne lâche pas, on est dans la bonne voie », a-t-il confié au COURRIER.
Sainte-Marie-Madeleine emboîte donc le pas au Village, lequel a réanimé le dossier defusion l’automne dernier en demandant au MAMOT de procéder à une nouvelle étude des impacts d’un regroupement, la dernière datant de 1998-1999. Comme il s’agit maintenant d’une requête présentée conjointement par les deux municipalités, toutes les conditions sont réunies pour que le MAMOT procède à une nouvelle étude. Avant de se prononcer sur la demande, les élus de Sainte-Marie-Madeleine s’étaient réunis le 26 janvier avec deux représentants du MAMOT venus leur expliquer les tenants et aboutissants d’une démarche de regroupement municipal.
Même le maire Lacombe a assisté à cette rencontre, mais aujourd’hui, il n’est pas du tout content de la tournure des événements ni de l’attitude des conseillers, dont certains qui lui étaient restés fidèles après les élections de 2013. « Ils ont tous renié leur engagement politique. Il ne devait plus jamais être question de fusion », a-t-il tonné lorsque joint par LE COURRIER.
Persuadé que la majorité de ses concitoyens restent opposés au regroupement, il promet de tout faire pour empêcher la réalisation d’un projet contre lequel il s’est toujours battu. Il s’opposera d’abord à tout report des élections municipales de novembre 2017 dans les deux municipalités, une possibilité qui a été évoquée si le dossier de fusion cheminait de façon positive. « L’étude, elle est déjà faite. La Paroisse représente 65 % de la richesse foncière et il n’y a pas d’avantage pour elle. On a 1,2 M$ en banque, on aurait pu baisser encore le taux de taxe de 5 cents cette année. S’ils veulent empêcher les élections, on va sortir les tracteurs, il va y avoir des routes bloquées », prévient-il.