Voilà que l’on pourrait bien avoir trouvé la base d’un compromis plus qu’acceptable : le Kia Niro. Attention, ne vous attendez à rien de vraiment sportif. Le Niro, un petit multisegment très compact, mise aussi sur la consommation pour se tailler une réputation.
Mais il allie aussi une conduite agréable, un espace de chargement correct et une silhouette plutôt jolie, ce qui le place définitivement dans la catégorie des véhicules qui devraient connaitre du succès chez nous au cours des prochains mois. En fait, je nuance ce que je dis : il connaitra un succès si le prix de ses différentes versions est compétitif.
Car pour le moment, il faut se contenter du 24 999 $ de la version de base, qui malgré une liste d’équipement plus qu’adéquate (les sièges chauffants sont de série notamment), est beaucoup moins bien équipée que les versions plus élevées.
Autre détail qui a aussi son importance, c’est l’absence de rouage intégral, peu importe la déclinaison choisie. Vous me direz que les rouages intégraux sont parfois bien peu utiles, ce qui n’est pas faux. Mais comme la compétition les propose dans la quasi-totalité des modèles, Kia aura un peu de difficulté à en justifier l’absence dans le même créneau!
Hybride d’abord mais…
Le Kia Niro sera disponible en trois déclinaisons : une 100 % électrique, une autre hybride branchable. Mais le marché s’ouvrira d’abord en mars prochain avec la venue d’une motorisation hybride plus traditionnelle. Petit détail intéressant, toutes ces déclinaisons se retrouveront aussi chez Hyundai, mais en version berline plutôt que multisegment, dans la Hyundai Ioniq.
Dans le cas du Niro, on parle plutôt d’un petit véhicule aux grandes prétentions puisqu’il se manifeste dans le créneau des multisegments de petite taille dont la popularité n’est rien de moins que spectaculaire. Il fait ainsi face aux Mazda CX-3 et Honda HR-V de ce monde, dont les ventes explosent littéralement de mois en mois.
Le petit Kia est cependant le seul à offrir une motorisation aussi économique. Sous le capot, un moteur 4 cylindres de 1,6 litre jumelé à un moteur électrique permet de développer quelque 139 chevaux. Ce qui peut sembler bien peu, mais qui se traduit par une nervosité inattendue. En fait, c’est le moteur électrique qui rend cette nervosité possible, le couple maximal étant disponible dès 1000 tours minute.
Pour ceux qui sont moins familiers avec le principe, précisons qu’un moteur électrique dispose de sa puissance rapidement, un peu comme si on allumait une lumière à l’aide d’un interrupteur. Un moteur à essence doit faire monter son régime pour atteindre le maximum de sa puissance. Fin de l’explication technique.
Avec le Kia Niro, placé en mode sport surtout, on ressent rapidement les accélérations (qui se terminent cependant brusquement, 139 chevaux étant un peu léger).
À la fin de notre journée d’essai, au cours de laquelle nous avons franchi un peu plus de 200 kilomètres, je dois avouer mon étonnement : 5,8 litres aux 100 km de moyenne, et sans vraiment faire attention. En fait, j’ai conduit la plupart du temps en mode dynamique, ce qui contribue à une augmentation de la consommation.
Avec des suspensions correctes, un peu plus de 1700 litres d’espace de chargement une fois tous les sièges baissés, et une qualité de finition surprenante (il est vrai que nous conduisions la version SX, soit la plus équipée et dotée d’une sellerie de cuir, mais tout de même), le petit multisegment a été une belle surprise.
On l’a aussi muni de plusieurs éléments qui le distinguent. Ainsi, ne cherchez pas la traditionnelle batterie 12 volts qui alimente la voiture. On l’a plutôt remplacée par une petite batterie lithium-ion qui, une fois à plat, peut être rechargée en appuyant sur le bouton Reset.
L’espace arrière est facilement accessible grâce à une large embouchure, et la silhouette de l’ensemble, sans être révolutionnaire, est aussi agréable. Bref, le Kia Niro a définitivement tout ce qu’il faut pour plaire!