C’est le message que la SDC envoie au maire Claude Corbeil dans la lettre qu’elle lui a transmise le 8 mai et que nous reproduisons aujourd’hui dans nos pages. « Votre vision unilatérale du centre-ville ne fait pas l’unanimité », y annonce d’entrée de jeu le président de la SDC, François Grisé.
La SDC ne critique pas le projet résidentiel lui-même, qu’il qualifie même de « vecteur essentiel de développement », mais déplore la précipitation avec laquelle la Ville agit dans le dossier. Elle affirme que la Ville, en exposant récemment sa vision du centre-ville à divers intervenants, avait comme seul objectif de « préparer le milieu à l’arrivée imminente du Réseau Sélection au centre-ville de Saint-Hyacinthe ».
« Votre présentation du projet Réseau Sélection manque visiblement de transparence. Elle a été conçue de manière à créer chez vos auditeurs un sentiment d’urgence. C’est tout de même légitime, le projet est prévu pour cet automne, aussi bien dire demain matin. Elle ne laisse aucune place à la discussion, créant de surcroît une pression indue sur les commerçants et les résidents du quartier », écrit M. Grisé.
Une insulte
Manifestement, la question du stationnement est l’un des points les plus sensibles que la Ville a touchés avec son dévoilement du projet Réseau Sélection. « Vous nous annoncez que les commerçants, travailleurs et résidents du quartier devront renoncer prochainement à 188 cases de stationnement aux abords du Centre des arts Juliette-Lassonde, en échange d’une promesse, échelonnée dans le temps, de plus de 200 cases réparties aux quatre coins du centre-ville. Votre présentation a laissé les gens de la SDC et du Comité Stationnement sous le choc. Nous avons l’impression de n’avoir été ni considérés ni entendus. Nous percevons ce manque d’égard comme une insulte. Nous avons besoin de plus de stationnements au centre-ville, un point c’est tout », affirme le président de la SDC.
Il soutient qu’il est impératif que le centre-ville soit doté de 50 à 100 cases supplémentaires, et cela avant la réalisation du projet Réseau Sélection. « Monsieur le maire, nous avons la ferme conviction que nous vivons une forme de révolution tranquille bien maskoutaine. Vous êtes l’instigateur de ce changement et nous sommes fiers des résultats obtenus jusqu’à maintenant dans l’ensemble de la ville. Tout se met progressivement en place pour ériger les bases nouvelles de notre ville en devenir. Toutefois, le centre-ville a une histoire. En raison de sa structure patrimoniale, il exige une gestion plus complexe que d’autres secteurs, et la mixité de sa population. La réflexion sur le centre-ville nécessite du temps, de la vision, des efforts et une concertation réelle du milieu », souligne François Grisé.