11 mai 2017 - 00:00
Démolition de logements au centre-ville
Pas de relocalisation automatique
Par: Rémi Léonard
Après les acquisitions d’immeubles sur Marguerite-Bourgeoys, la Ville de Saint-Hyacinthe convoite maintenant ces cinq immeubles sur la rue Saint-François. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Après les acquisitions d’immeubles sur Marguerite-Bourgeoys, la Ville de Saint-Hyacinthe convoite maintenant ces cinq immeubles sur la rue Saint-François. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Après les acquisitions d’immeubles sur Marguerite-Bourgeoys, la Ville de Saint-Hyacinthe convoite maintenant ces cinq immeubles sur la rue Saint-François. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Après les acquisitions d’immeubles sur Marguerite-Bourgeoys, la Ville de Saint-Hyacinthe convoite maintenant ces cinq immeubles sur la rue Saint-François. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Les locataires expulsés par la Ville de Saint-Hyacinthe - qui souhaite démolir des immeubles du centre-ville à des fins de stationnement - ne bénéficieront pas de passe-droit à l’Office municipal d’habitation (OMH) pour se relocaliser. Malgré l’arrivée d’un projet de logement social d’une quarantaine d’unités au centre-ville, il ne faut pas penser que les résidents évincés pourront automatiquement y être transférés.


La raison est simple, explique Jean-Claude Ladouceur, directeur général de l’OMH : une liste pour avoir accès à un logement subventionné existe déjà et pas moins de 258 ménages y sont déjà inscrits. Les locataires expulsés peuvent toujours s’ajouter, mais ils ne pourront pas « passer devant tout le monde », a-t-il confirmé. En plus de l’ancienneté sur la liste, d’autres facteurs comme l’âge ou la situation familiale peuvent aussi peser dans la balance.

Jean-Claude Ladouceur s’engage néanmoins à rencontrer et à accompagner les résidents dont l’immeuble serait acquis par la Ville. À titre d’exemple, des onze locataires expulsés de la rue Marguerite-Bourgeoys, dix ont trouvé un endroit pour se reloger au 1er juillet, dont deux dans des immeubles de l’OMH puisqu’ils étaient déjà inscrits sur la liste, a-t-il détaillé.

Phase II

Le directeur de l’organisme suit maintenant avec intérêt les prochaines acquisitions que l’administration municipale pourrait faire, alors qu’une autre série de bâtiments locatifs du centre-ville est envisagée pour être transformée en stationnement, a confirmé le maire Claude Corbeil. Il s’agit de cinq immeubles de la rue Saint-François, adjacents au stationnement à l’arrière du Centre des arts Juliette-Lassonde. Leur valeur cumulative est évaluée à plus de 1,25 M$ au rôle foncier.

Jean-Claude Ladouceur a indiqué attendre la confirmation de la Ville pour entreprendre des démarches auprès de la vingtaine de locataires concernés. « C’est important d’aller sécuriser les gens », a-t-il indiqué, alors que leur bail expire en juillet 2018. Peu importe les plans de la Ville, le directeur général de l’OMH a toutefois averti « qu’il ne faut pas diminuer le nombre de logements abordables au centre-ville ».

Concernant la construction projetée sur l’avenue de la Concorde Nord, le projet pourrait être déposé officiellement vers la mi-juin, moment où l’on connaîtra davantage les détails. L’OMH espère obtenir une subvention de 2,5 M$ en vertu du programme AccèsLogis de la Société d’habitation du Québec. Jean-Claude Ladouceur prévoit une occupation possible à l’automne 2018, au mieux.

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