On ne peut le nier, nos deux députées travaillent fort pour essayer de trouver de l’argent pour le prolongement du boulevard Casavant et l’aménagement d’un tunnel. Reste à souhaiter qu’elles travaillent ensemble et non l’une contre l’autre.
Car peu importe le logo qui ornera le chèque lié à une subvention éventuelle, à savoir une feuille d’érable ou une fleur de lys, la Ville de Saint-Hyacinthe souhaite d’abord obtenir le plus d’argent possible pour faire fondre la facture de 32 M$, selon les plus récentes estimations et sans compter la seconde voie d’accès vers le cégep de Saint-Hyacinthe.
La députée fédérale Brigitte Sansoucy vient de sortir un lapin de son chapeau. Selon ses recherches, il y aurait moyen de rendre le projet maskoutain éligible à de substantielles subventions reliées au programme Chantier Canada. Il est question d’une aide qui pourrait atteindre 16 M$. C’est 50 % de la facture. Cet argent n’est pas garanti, loin de là, mais c’est ce que prévoient les modalités du programme.
Pour se qualifier, il ne suffit que de modifier le tracé de l’actuelle route 235. Rien que ça dites-vous? Attention, il n’est pas question de sortir la machinerie lourde, mais d’une modification plus administrative qu’autre chose. Sur les cartes routières, il suffit de faire passer la route 235 tout au long du boulevard Casavant prolongé, au lieu du tracé actuel qui passe par la rue Dessaulles et le boulevard Choquette. Bref, une 235 sans détours.
C’est presque trop beau pour être vrai. Sauf que cette modification doit être faite par le ministère des Transports du Québec, donc par le gouvernement du Québec. À la place de la Ville de Saint-Hyacinthe, qui n’a absolument rien à perdre, je m’empresserais d’en faire la demande et d’adopter une résolution officielle en ce sens. Subvention ou pas, une fois le boulevard Casavant prolongé, le bon sens dicte que la 235 y passe.
Pour l’instant, la balle est dans le camp de la députée Chantal Soucy, car tout le monde – elle la première-s’entend pour dire qu’il ne faut pas espérer des miracles de Québec dans ce dossier. Puisqu’il n’y a pas d’argent dans les fonds de tiroir, Mme Soucy remue ciel et terre dans l’espoir de dénicher une subvention de quelques millions de dollars. Quelques millions dans le sens de deux ou trois. Disons que sur un projet estimé à 32 M$, ce n’est pas la mer à boire.
Il n’est pas dit que ce sera suffisant pour convaincre le conseil de donner le feu vert au prolongement dans la mesure où le maire de Saint-Hyacinthe a répété ad nauseam qu’il ne se lancerait pas sans subvention. Il n’a jamais quantifié l’ampleur nécessaire de cette subvention, mais il voudra peut-être attendre de connaître le montant final de son centre de congrès municipal avant de se lancer dans un autre projet d’envergure ($$$).
Dire que la décision de construire un tunnel était prise sous l’administration Bernier. L’inaction du maire Corbeil et du conseil actuel aurasans doute coûté plus cher que ce que Québec risque d’investir dans le projet, si subvention il y a bien entendu.