13 avril 2017 - 00:00
Demain tout commence 
Un mignon excès de bons sentiments 
Par: Sarah Daoust Braun
Crédit : Les Films Séville

Crédit : Les Films Séville

Crédit : Les Films Séville

Crédit : Les Films Séville

Le nouveau film d’Omar Sy, Demain tout commence, a tous les ingrédients d’un feel-good movie réussi : un peu d’humour, un peu d’émotion, des personnages attachants (quoiqu’assez caricaturaux) et une bonne dose de réconfort. Vous ressortirez de la salle obscure avec un sourire au visage, c’est garanti. 


Le long-métrage français, réalisé par Hugo Gélin (Comme des frères), est une adaptation de la comédie dramatique mexicaine Ni repris, ni échangé sortie en 2013. Les producteurs ont vu juste en adaptant ce film pour le marché français puisque Demain tout commence a fracassé le box-office dans l’Hexagone avec plus de trois millions d’entrées. 

Les spectateurs se sont attachés au personnage d’Omar Sy, Samuel, jeune fêtard qui travaille sur la Côte d’Azur et qui apprend du jour au lendemain qu’il est le père de la petite Gloria (Gloria Colston), trois mois. Le hic, c’est que la mère Kristin (Clémence Poésy) décide de lui laisser l’enfant sans le prévenir et fuit en direction de Londres. Samuel, désemparé, essaie de la retrouver dans la capitale anglaise, sans succès. Il fait au même moment la rencontre de Bernie (Antoine Bertrand), attachant mais survolté producteur, qui lance la carrière de Samuel comme cascadeur.

Huit ans plus tard, Gloria et son père sont devenus inséparables. Alors que Samuel invente une histoire d’agente secrète pour justifier à sa fille l’absence de sa mère, Kristin réapparaît dans le décor. 

La principale faiblesse de Demain tout commence est son scénario parfois un peu tiré par les cheveux. Le réalisme est souvent relégué au second plan : Gloria va à l’école six jours par mois pour accompagner son père sur les plateaux de tournage et Kristin se connecte à son compte Facebook – où Samuel lui envoie des messages de sa fille – après avoir été hors ligne pendant huit ans. Mais bon, après tout, on est au cinéma et tout est possible : même Antoine Bertrand (somme toute amusant) qui imite un accent français. 

Peu importe la plausibilité de l’histoire (particulièrement la finale escamotée) ou la réalisation ici plutôt quelconque, ce sont les émotions qu’on ressent qui font la force de tout bon feel-good movie. Et Demain tout commence y parvient à merveille en offrant un juste mélange de rire et de drame. 

Surtout, la complicité entre Omar Sy et sa fille fictive Gloria Colston y est pour beaucoup. Cette dernière porte sur ses épaules avec naturel et énergie tout le poids du film.

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