Directrice générale de l’organisme Le Phare, qui œuvre en santé mentale, Mme Gil a fait son annonce lundi après-midi, devant une trentaine de sympathisants réunis au café Mariewa, rue des Cascades. Elle y a été présentée par son conjoint, Marc Perrault, communicateur bien connu dans le milieu maskoutain.
« À la suite du dépôt de ma candidature le 22 septembre, je dévoilerai les actions que j’entends prendre dans les dossiers qui nous concernent (…). J’ai la certitude qu’à partir du moment où l’on pense que l’on peut participer activement à notre milieu de vie, l’améliorer de façon significative, qu’on a la force et la conviction de le défendre en faisant partie des décideurs, on a un devoir de le faire », a-t-elle déclaré.
Âgée de 46 ans et mère de quatre enfants, Mme Gil a dépeint son long parcours depuis sa naissance à Medellin, cette ville de Colombie qui subissait la violence des narcotrafiquants lorsque, toute petite, sa famille a décidé de quitter le pays. « Je suis arrivée au Québec en 1980, directement à Saint-Hyacinthe à l’âge de 9 ans. J’étais parmi les premières immigrantes de la ville. Ma langue maternelle était l’espagnol et je ne parlais pas un mot de français », a-t-elle raconté, en parlant de l’accueil exceptionnel qu’elle a reçu à Saint-Hyacinthe et qui lui permet aujourd’hui de s’exprimer dans un excellent français.
Après des études primaires dans le quartier Saint-Joseph, puis à l’école Fadette et au Cégep de Saint-Hyacinthe, elle a complété un certificat en santé mentale à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Elle détient aussi une licence de professionnelle en hypnose et a également étudié en administration et en commerce international.
Elle a travaillé dans ce domaine durant 10 ans au Nicaragua, y mettant même sur pied l’une des premières entreprises de transport réfrigéré en Amérique centrale. « Nous avions un immense territoire à couvrir, du Guatemala jusqu’au Panama. Durant ces dix années, je me suis beaucoup impliquée au niveau humanitaire avec Médecins sans frontière, Dentistes sans frontière, comme interprète au Honduras, également dans la construction d’écoles, dans l’éducation et auprès des enfants malades. »
De retour à Saint-Hyacinthe en 1999, elle a alors œuvré en francisation dans deux écoles primaires, puis travaillé à Forum 2020 avant de devenir adjointe à la direction générale de l’organisme Le Phare en 2011, puis sa directrice générale en 2013.
Bien que résidente du district Saint-Joseph, Mme Gill dit passer le plus clair de son temps au centre-ville, où se trouve son bureau. Que pense-t-elle du projet Réseau Sélection, le dossier de l’heure à Saint-Hyacinthe? « C’est quelque chose de très gros, dans un milieu très sensible. Oui, c’est un projet qui vaut la peine d’être étudié, mais il faut prendre le temps d’en voir tous les impacts, et ils ne sont pas seulement économiques », a-t-elle répondu au COURRIER.
Outre Sylvie Adam, Jeannot Caron, candidat défait dans le district Cascades en 2013, pourrait aussi se retrouver sur son chemin. « Je ne les vois pas comme des adversaires, mais comme des personnes impliquées socialement. Je peux sans doute apporter des idées différentes des leurs. »