« Pour nous, c’est une excellente façon de faire connaître la région et de faire découvrir nos attraits culturels », a souligné Jubilee Larraguibel, coordonnatrice à l’immigration à la Maison de la Famille des Maskoutains. « C’est surtout une occasion de leur faire voir un spectacle en français puisque nous savons très bien que la langue est la clé de l’intégration », a-t-elle ajouté.
L’organisatrice Gisèle Bourret est d’autant plus fière d’avoir vu enfants, adolescents et parents participer en grand nombre à l’activité, qui s’est avérée un succès.« C’est une bonne idée, nous sommes très contents », a souri Aldiri Abdallah, 38 ans, entouré de sa femme et de ses sept enfants. « Ils sont un exemple d’intégration. Ils font beaucoup d’activités, ils ont leur jardin communautaire. Aldiri a passé son permis de conduire avec succès et il fera son entrée à l’École professionnelle de Saint-Hyacinthe, puis les enfants réussissent à merveille à l’école. On ne peut pas demander une plus belle adaptation et c’est en les intégrant dans des activités comme celle-ci qu’on réussit à les faire sentir à la maison », a expliqué l’accompagnatrice de la famille, Francine Laniel.
Depuis janvier 2016, ce sont 18 familles syriennes qui ont adopté Saint-Hyacinthe comme terre d’accueil, ce qui représente actuellement une centaine de migrants de cette communauté. L’intégration demeure un travail de longue haleine, mais ils sont plusieurs à avoir souligné l’accueil chaleureux du peuple maskoutain.
Questionnée sur l’arrivée massive des réfugiés haïtiens à la frontière canado-américaine, Mme Larraguibel attend avec impatience de les voir débarquer à Saint-Hyacinthe. « Ce n’est qu’une question de temps. Nous avons été approchés par le ministère de l’Immigration et nous attendons que les papiers soient signés. Ce sera d’ici deux mois », a-t-elle précisé.
Si la tradition se poursuit, la prochaine visite au Théâtre de la Dame de Cœur pourrait se faire avec une nouvelle communauté, a indiqué Mme Bourret.