Jean-François Dubé de Noir Silence et Rudy Caya de Vilain Pingouin se sont souvent croisé, mais n’ont eu que récemment l’idée de joindre leurs forces sur scène. Au-delà d’un groupe acoustique, Frères d’armes se veut aussi le début d’un mouvement musical visant à faire les choses autrement. « Les spectacles sont une partie importante de ce qu’on fait, mais avec les artistes de La Voix qui monopolisent les salles de spectacle, on n’a pas le choix de se réinventer », affirme Jean-François Dubé en début d’entrevue.
Selon lui, Frères d’armes propose une approche différente qui plaira autant aux fidèles de la première heure qu’aux néophytes. « On offre une tournée intime, avec mandoline, accordéon et harmonica à quatre musiciens. Cette approche plaît parce que ça laisse vraiment la place aux mots de nos chansons. Par exemple, la version originale de “Salut salaud” est très incisive, alors que notre relecture est plus douce et émotive », soutient-il. Rudy Caya confirme qu’on n’entendra « pas de drum qui pioche à l’arrière », dans un spectacle de Frères d’armes. « Les gens apprécient cette simplicité », ajoute Jean-François Dubé.
Un spectacle vrai
Au menu, les chansons populaires de Noir Silence et de Vilain Pingouin sont toutes revisitées par le groupe, en formule quatuor sur scène. « On est quatre gars qui ont du fun et qui vivent leur trip relax », assure le chanteur de Vilain Pingouin. La complicité est le mot d’ordre pour Frères d’armes, confirme Jean-François Dubé. « C’est un spectacle très vrai qu’on propose, où il n’y a pas de par cœur. »
Le choix du Zaricot s’est fait naturellement pour le groupe, qui a fait face à « des producteurs frileux ». Le côté très vivant d’un bar convient aussi très bien aux musiciens au lourd background rock. « On préfère remplir des petites salles que d’aller jouer devant de plus grandes salles à moitié vides », soutient le chanteur de Noir Silence. « Chaque fois que j’ai joué à Saint-Hyacinthe, les gens m’ont montré qu’ils savent avoir du fun », commente son partenaire avec enthousiasme.
Ce sera à nouveau l’occasion de le prouver ce vendredi 15 septembre, dès 20 h. « En près de 25 ans de carrière, c’est le spectacle où j’ai le plus de plaisir à jouer. On vit de véritables montagnes russes d’émotions », conclut Jean-François Dubé.