NDRL : Ici, je dois être prudent, surtout en cette semaine de la Saint-Valentin. Le Nissan Murano est un des véhicules sur lesquels j’avais exprimé ouvertement mon admiration du style il y a quelques années… et Chérie m’en parle toujours. Alors, réglons la chose tout de suite : oui le Nissan Murano a du style et du charme… Mais sans plus. Pas question de me remettre aux discussions pendant encore quelques années.
Car rappelez-vous, ce premier Nissan Murano était exceptionnel : sa silhouette, que l’on disait inspirée d’une sculpture en mouvement, avait littéralement révolutionné le genre. Les multisegments n’ont eu de cesse, par la suite, de changer leur allure, mais aucun n’a jamais atteint l’unicité du Murano original (si on excepte le Nissan Juke, mais on ne parle pas exactement de la même chose).
Puis, il y a cette nouvelle génération. Lancée en 2015, la nouvelle génération du Nissan Murano a un style qui lui est propre, même s’il a été copié depuis. Il est vrai qu’il a perdu ses courbes sexy et qu’il ne ressemble plus au massif multisegment qui sillonnait les routes, mais la nouvelle silhouette lui procure un style plus sophistiqué.
La trouvaille : ce que l’on a appelé le toit flottant, qui se retrouve désormais sur beaucoup d’autres véhicules du genre. L’astuce est toute simple. On a simplement un toit de couleur, une carrosserie de couleur et entre les deux, une bordure noire qui semble se confondre avec la fenêtre latérale. Le résultat est stupéfiant et on croirait vraiment que la partie arrière du toit ne repose sur rien. Une belle réussite.
Pour le reste, le Nissan Murano est calqué sur tout ce que Nissan a produit au cours des 24 derniers mois : une grille assez unanime et semblable à celle des autres véhicules de la famille, des blocs optiques en boomerang et un ensemble plus mince que la précédente génération.
Puis, il y a l’habitacle, définitivement amélioré et utilisant pas mal moins de plastiques rigides (lire de qualité douteuse) que dans les versions précédentes. Aujourd’hui, à bord, le Murano laisse place à un plus grand confort et une ergonomie définitivement améliorée.
Sans oublier les sièges, issus d’une collaboration avec la Nasa et baptisés Zéro Gravité. On pourrait croire à un simple élément de marketing, mais il faut bien admettre que ces sièges offrent un support plus grand, et garantissent une randonnée plus longue sans perte de confort. Bref, une preuve que parfois, le marketing dit la vérité…
Sur la route
J’ai roulé le Nissan Murano sur chaussée sèche, où sa plateforme partagée avec la Nissan Maxima s’est avérée plus rigide et capable de maintenir le cap sans trop d’hésitation. Il y a aussi le moteur, V6 3,5 litres, largement encensé au fil des ans et avec raison : il est assez puissant pour trainer la carcasse du Murano et se montre assez vif, même dans les dépassements.
Du haut de ses 260 chevaux pour un couple de 240 lb-pi, il se démène avec une certaine aisance. Mais, car rien n’est parfait à l’exception de votre chroniqueur préféré, il faut aussi compter sur une boite de vitesse automatique à variation continue CVT de nouvelle génération. Il est exact qu’elle s’est améliorée. Il y a aussi fort à parier que la majorité des conducteurs ne s’en rendra jamais compte. Mais pour un conducteur bougon de ma nature, cette absence de changements de vitesse crée une sensation plus ou moins agréable en conduite plus dynamique. Évidemment, on ne fait jamais cela avec un multisegment…
Autre bémol, mais cette fois Dame Nature n’y est pas étrangère tout comme la qualité des pneus d’hiver placés sous le véhicule, le rouage intégral n’a pas été en mesure de corriger les exigences des accumulations de neige des derniers jours. Il a donc fallu agir avec beaucoup de doigté et de délicatesse pour éviter les dérapages intempestifs.
Je l’ai dit, le Nissan Murano est un multisegment, pas un utilitaire sport. Il n’est pas conçu pour les détours trop extrêmes, mais il faut bien admettre que pour un usage urbain, il est toujours à la hauteur. Et oui, il a encore du charme!