Dans le cas de l’école Douville à Saint-Hyacinthe, le trafic y est particulièrement lourd le matin, comme a pu le constater le photographe du COURRIER lors de son passage à 7 h 45 un jour de semaine. À tel point que l’école met à profit depuis deux ans les éducatrices du service de garde pour assurer la sécurité aux abords des traverses piétonnières, un peu à la manière de brigadiers scolaires.
Il semble toutefois que cette façon de faire ne soit pas règlementaire et la direction de l’école a envoyé le 3 novembre une lettre aux parents pour les aviser d’un changement à venir. « Il a été porté à notre attention que cette pratique ne respectait pas certains encadrements légaux qui nous régissent. Devant ce constat, nous devons donc cesser cette pratique », écrit la directrice Stéphanie Ruel. Dès le 13 novembre, « il n’y aura plus d’adultes postés à ces endroits », annonçait-elle. Des brigadiers en bonne et due forme (employés par la Ville de Saint-Hyacinthe) devraient prendre le relais… en janvier, indique la lettre.
Après les démarches du COURRIER auprès de l’école pour obtenir des renseignements, c’est finalement la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe qui a répondu. « Nous avons analysé la situation et nous avons décidé de laisser les trois éducatrices en place jusqu’à l’arrivée des brigadiers », a informé Hélène Dumais, conseillère en communication à la commission scolaire. Une deuxième lettre aux parents envoyée le 10 novembre confirmait cette décision.
À la Ville, on confirme qu’une demande d’ajout de brigadiers a bien été reçue de la part de l’école Douville et qu’elle sera analysée lors d’une révision globale des emplacements à surveiller en 2018. On ne s’avance pas sur une date plus précise.
Entre temps, l’école a aussi sollicité les policiers pour qu’ils assurent une « surveillance accrue aux abords de l’école ». Peu importe qui sera sur le coin de la rue pour faire traverser les enfants, la direction de l’école Douville a tenu à rappeler aux parents « qu’il est de la responsabilité de tous d’adopter des comportements prudents » et les encourage à « respecter les espaces réservés aux autobus, à utiliser les passages piétonniers pour traverser la rue et à conduire avec la plus grande vigilance ».
La rue Jolliet, près de l’intersection de l’avenue Coulonge, était particulièrement achalandée lors du passage du COURRIER le matin du 9 novembre. Photo François Larivière | Le Courrier ©
La rue Jolliet, près de l’intersection de l’avenue Coulonge, était particulièrement achalandée lors du passage du COURRIER le matin du 9 novembre. Photo François Larivière | Le Courrier ©
La circulation est toujours achalandée autour des écoles lors des heures de pointe : autobus scolaires, voitures des parents et écoliers à pied tentent tous d’arriver à destination en partageant la route, avec plus ou moins de succès selon les endroits.