LE COURRIER: Comme les questions d’immigration relèvent principalement du palier fédéral, quelle est votre approche concernant les réfugiés qui traversent actuellement la frontière américaine?
Niki Ashton : Le Canada est une terre d’accueil depuis les débuts de la confédération, et c’est quelque chose dont nous pouvons être fiers. L’apport des gens de partout dans le monde qui s’installent au Canada fait partie de la richesse du bagage culturel canadien. Il est ainsi important pour nous de bien financer les mesures d’accueil et d’intégration pour les immigrants et pour les réfugiés, que nous devrions traiter comme des investissements. Au fur et à mesure que les effets des changements climatiques se feront ressentir à travers le monde, le Canada devra faire sa part et offrir une chance à ceux qui fuient des situations de plus en plus inhumaines à contribuer à notre société.
Guy Caron : Les réfugiés ne sont plus traités aux États-Unis d’une manière décente et adéquate selon les conventions internationales. Ce que l’on demande, c’est de suspendre l’Entente sur les tiers pays sûrs signée avec les États-Unis (cette entente aide le Canada et les États-Unis à mieux gérer, sur leur territoire respectif, l’accès au système de protection des réfugiés par les personnes qui traversent leur frontière commune). Il faut pouvoir accueillir ces demandeurs d’asile et ensuite déterminer s’ils sont de véritables réfugiés. Je veux également que l’on puisse identifier une autre catégorie de réfugiés qui serait celle des réfugiés climatiques. Il s’agira de pouvoir utiliser l’expertise scientifique que nous avons pour déterminer si une personne qui quitte un pays pour des raisons de bouleversements climatiques est justifiée de le faire légalement.
Jagmeet Singh : Nous avons un problème avec l’administration Trump à propos de l’Entente sur les tiers pays sûrs. On doit suspendre cette entente pendant la présidence de M. Trump. La situation n’est pas très claire et il y a des incertitudes. Je pense que le Québec a fait sa part dans ce dossier (en accueillant les réfugiés), le gouvernement canadien doit maintenant faire la sienne.