17 août 2017 - 00:00
Lexus LC 550
La beauté est dans l’œil de celui qui regarde
Par: Marc Bouchard
Photo Marc Bouchard

Photo Marc Bouchard

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Elle est belle. Magnifique même. Elle attire les regards et affiche effrontément un petit air de prototype. Et pourtant, c’est une Lexus, la compagnie que l’on a souvent accusée d’être un peu conservatrice dans le style. Avec la Lexus LC 500, oubliez le look conservateur, place plutôt au style moderne et peut-être même trop excessif.


Son long capot précédé de la calandre en sablier de Lexus est ici exagéré, mais totalement à sa place. La ligne de toit profilée laisse peu de place aux passagers arrière, mais confère une allure sans équivoque. Et que dire des feux arrière, totalement uniques et stylés.
Ajoutez à cela des jantes forgées spectaculaires, des immenses roues de 21 pouces chaussées de pneus Michelin Super Sport, et vous aurez une idée de l’allure de la voiture. Décidément, elle fait tourner les têtes et attire les regards des enthousiastes. En fait, stationnée dans mon entrée, elle a attiré bon nombre de curieux et même un jeune, au volant de sa petite voiture lourdement modifiée et bruyante, n’a pas hésité à verbaliser de façon assez crue son admiration en hurlant devant la maison… Il n’y a pas que des gens de classe qui aiment le design!
Habitacle soigné
L’intérieur est presque aussi sexy que l’extérieur. Les sièges avec des touches d’Alcantara super enveloppants, les cuirs doux au toucher, les cadrans copiés de la LFA qui bougent de gauche à droite selon les fonctions requises et même le grand écran d’affichage central sont du plus bel effet.
Le passager a même droit à deux poignées de retenue, comme si on prévoyait la conduire fortement dynamique, et a suffisamment de dégagement.
Détail, les places arrière existent, mais c’est bien là leur seule qualité. Une seule tentative d’y asseoir une passagère de 5 pieds tout juste a résulté en quelques contorsions et beaucoup, beaucoup de contact entre sa tête et le plafond. L’usage des places arrière, autrement que pour y déposer la sacoche de Madame, est donc fortement déconseillé.
Petit bémol aussi pour le détestable système de divertissement de Lexus et son Touchpad. Assurez-vous de rouler sur une surface totalement plane pour la manipuler, au risque de vous tromper de commandes. Et apprenez par cœur son ergonomie complexe. Pas facile de s’y retrouver sans y passer de longues secondes… Secondes que l’on devrait plutôt consacrer à regarder devant nous.
Un ronronnement de bonheur
Ne cherchez pas ici de mécanique compliquée et de turbo ultra-économique. Lexus mise sur un bon moteur V8 à essence, dont la puissance plus que décente s’élève à 471 chevaux et à 398 livres-pied de couple. Les puristes hurleront que c’est insuffisant en comparaison des autres supervoitures. Laissons-les hurler.
Il est vrai que le 0-100 en 4,6 secondes n’a rien pour affronter d’autres rivales plus puissantes, mais cela n’a qu’une importance toute relative. De même, le véhicule est lourd (2 385 kilos), malgré la présence d’acier allégé, d’aluminium et de fibre de carbone dans le châssis. Même le toit, dans notre version d’essai, était composé de fibre de carbone. Mais tout cela n’est que peu important.
Car dès que l’on appuie avec insistance sur l’accélérateur, que le régime moteur crève le plafond des 3 700 tours minute, vous vous abandonnez complètement à la sonorité exceptionnelle de lavoiture. Sonorité qui s’étend au-delà de 7 000 tours et qui vous donne une chair de poule unique.
La rapidité exceptionnelle de réaction de la boite automatique 10 vitesses rend la conduite dynamique agressive mais plaisante, surtout si la voiture est placée en mode sport (un des 5 modes disponibles avec le Eco, confort, Sport + et personnalisé). Elle maintient les rapports en place pour disposer du maximum de puissance, mais effectue les changements à une vitesse quasi imperceptible. Vous pouvez aussi le faire manuellement à l’aide de palettes au volant. La rétrogradation, en mode sport, est plus brutale et malgré le «Rev Matching», un peu moins subtile.
Mode confort d’abord
Mais tout cela, on s’en fout un peu. Car la Lexus LC, c’est en mode confort que j’ai préféré la conduire. Les suspensions adaptatives absorbent la route avec aisance, sans pour autant compromettre l’information transmise à travers le volant. Ce qui, pour une Lexus, relève du génie car oui, elle fournit des sensations de conduite.
La direction est précise, et malgré un poids imposant et la présence d’une configuration à propulsion qui donne un peu de survirage, l’équilibre est parfait et le transfert de poids ne fait jamais défaut.
Petit détail, si en mode performance la Lexus LC 500 est un peu gourmande, j’ai maintenu une moyenne générale de 12,8 litres aux 100 kilomètres, quelques dixièmes seulement de plus que la cote annoncée.

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