Maintenant, c’est l’affaire Éric Salvail qui nous saute en pleine face. Et comme l’animateur était présent dans pratiquement toutes les sphères de nos vies, à la radio, dans les journaux, dans nos salons, le panier d’épicerie et jusque dans nos bacs de recyclage, cette bombe aura plus d’effets qu’un lointain Weinstein, tout puissant soit-il.
Certains accuseront le « milieu » de leur avoir offert cette puissance, d’avoir fermé les yeux et gardé le silence tout ce temps sur leurs comportements. Et ils auront raison. Mais ils auraient tort de n’accuser que le milieu artistique. Peu importe le milieu, le même phénomène se répète. Art, finance, politique, dans toutes les sphères, un cercle vicieux se forme quand certains abusent et d’autres se taisent. Celles et ceux qui osent briser cela courageusement méritent nos félicitations, notre support et notre respect. Pas des questions sur leur linge, leur silence toutes ces années ou encore pire, tenter de justifier : « Ah, c’est juste des jokes de mononc’ ».
Non! Les mononc’ ne sont pas automatiquement des pervers narcissiques. Réhabilitons les mononc’… ils sont parfois comiques! Et appelons un abuseur, un abuseur. Il faut comprendre et faire comprendre que ces comportements sont inacceptables de toute personne en situation d’autorité qui se dit : « Ce soir tout est permis ».
19 octobre 2017 - 00:00
carte blanche
Les mononc’
Aux États-Unis, les révélations sur les inconduites sexuelles de l’homme d’affaires et producteur de films, Harvey Weinstein, ont eu l’effet d’une bombe faisant voler en éclats la maison de verre du merveilleux monde de « Lalaland Hollywood ». Un torrent de commentaires et de dénonciations allait ensuite déferler sur Internet, comme si un barrage s’était ouvert, de la Californie jusqu’ici. Le merveilleux monde du showbizz québécois se disant justement #Moiaussi.