« Il faut reculer et retourner à la table à dessin », affirme-t-il aujourd’hui, n’excluant pas un retrait pur et simple du projet. Concilier les intérêts du promoteur et les attentes de la population promet d’être un exercice périlleux, a-t-il averti.
Ce n’est que tout récemment, en allant à la rencontre de ses électeurs pendant la campagne électorale, que le candidat sortant a réalisé à quel point la tour de 15 étages dérangeait. Surpris de se faire autant interpeller sur le sujet, il a compris qu’il s’agissait de « l’enjeu de l’heure à Saint-Hyacinthe » et que les inquiétudes dépassaient largement le centre-ville.
« Comme conseiller, il faut aussi être à l’écoute », a-t-il exprimé pour justifier sa volte-face. À l’instar de l’ensemble du conseil sortant, Alain Leclerc s’était toujours montré favorable au projet, allant même jusqu’à monter avec ferveur aux barricades pour le défendre, après que la SDC du centre-ville ait émis des réserves au mois de mai.
Toujours convaincu que Saint-Hyacinthe devra un jour se densifier, Alain Leclerc comprend toutefois que « la population n’est pas prête pour quelque chose d’aussi gros et d’aussi dense » pour l’instant. « Peut-être qu’on était trop en avant de notre temps », laisse-t-il tomber.
Toujours motivé
Après deux mandats de quatre ans au conseil, se présenter une troisième fois n’a jamais été une interrogation pour lui. « Je suis encore motivé par les débats et les échanges d’idées en politique municipale, et il y a de nombreux projets qu’il faut compléter », a-t-il expliqué, citant la mise en marche imminente du centre de congrès municipal, la phase finale du projet de biométhanisation, la construction du tunnel Casavant et l’annonce d’un pôle culturel au centre-ville. Autant de projets qu’Alain Leclerc voudrait bien voir se concrétiser en obtenant un nouveau mandat au conseil.
Avec toutes ces dépenses, la question de la dette devra cependant être une des préoccupations du prochain conseil, a-t-il averti. Déjà, il indique que le réaménagement de la promenade Gérard-Côté devra être hautement subventionné (un tiers du fédéral et un tiers du provincial) pour aller de l’avant. « Pour un projet d’une trentaine de millions, on ne peut pas se permettre d’aller chercher seulement 8 M$ », avance-t-il en faisant référence à la subvention obtenue pour le tunnel Casavant.
À ce sujet, il indique que la deuxième voie d’accès au cégep « ne peut pas aller plus loin que 2020 », suggérant qu’un nouveau retard ne serait pas acceptable. Il croit par ailleurs que les avis publics municipaux devraient être publiés à la fois dans les journaux et en ligne.
André Leclerc affronte Frédéric Brillon et Claire Gagné dans le district Bois-Joli. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©
André Leclerc affronte Frédéric Brillon et Claire Gagné dans le district Bois-Joli. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©
André Leclerc affronte Frédéric Brillon et Claire Gagné dans le district Bois-Joli. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©
Le conseiller sortant du district Bois-Joli, Alain Leclerc, se présentera devant les électeurs avec une nouvelle position dans le controversé dossier Réseau Sélection. Son expérience de porte-à-porte l’a convaincu que le projet ne passe tout simplement pas auprès des citoyens.