20 avril 2017 - 00:00
Projet de Réseau Sélection
Inquiétude dans le voisinage
Par: Rémi Léonard
La circulation sur la rue Saint-Antoine promet d’être chargée si Réseau Sélection enclenche son vaste chantier au centre-ville.   Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

La circulation sur la rue Saint-Antoine promet d’être chargée si Réseau Sélection enclenche son vaste chantier au centre-ville. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

La circulation sur la rue Saint-Antoine promet d’être chargée si Réseau Sélection enclenche son vaste chantier au centre-ville.   Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

La circulation sur la rue Saint-Antoine promet d’être chargée si Réseau Sélection enclenche son vaste chantier au centre-ville. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Maintenant que Réseau Sélection affiche ouvertement son intérêt envers le centre-ville de Saint-Hyacinthe, les intervenants du secteur attendent avec impatience plus de détails sur ce projet qui s’annonce imposant.


Le promoteur n’a pas encore officiellement présenté ses plans, mais les informations qui ont filtré jusqu’ici laissent présager l’érection d’une tour abritant 260 unités destinées aux 55 ans et plus sur le quadrilatère du stationnement municipal Intact. La construction du complexe de 60 M$, qui pourrait atteindre entre 12 et 15 étages, débuterait possiblement d’ici l’automne.

LE COURRIER est allé à la rencontre des voisins immédiats du site convoité pour voir comment ils accueillaient la nouvelle. Le directeur général et artistique du Centre des arts Juliette-Lassonde, Jean-Sylvain Bourdelais, s’est dit « partagé » devant un tel projet, perçu à la fois comme « un plus pour le centre-ville », mais aussi comme un potentiel casse-tête puisque le site envisagé sert actuellement de stationnement aux spectateurs.

L’emplacement du Centre des arts a toujours été un attrait, mais depuis l’arrivée des horodateurs au centre-ville, se stationner autour de la salle de spectacle est devenu beaucoup plus difficile, a-t-il témoigné. C’est particulièrement compliqué les jeudis et les vendredis soir puisque les commerces restent ouverts plus tard.

La situation risque donc d’être encore plus complexe pendant les travaux, qui annoncent assurément bien des dérangements, anticipe Jean-Sylvain Bourdelais. Si la construction se concrétise, il faudra mettre en place des mesures atténuatrices, a-t-il préconisé. « Il faudrait commander une étude pour trouver des solutions. Je crois au projet, mais il va falloir que ce soit bien ficellé », a-t-il plaidé.

Le président du conseil d’administration, Pierre Soly, tient aussi à ce que la question du stationnement soit sérieusement considérée. « Je ne me prononcerai pas sur la pertinence du projet, on ne peut pas l’empêcher, mais il manque déjà du stationnement au centre-ville. Il faut minimalement le maintenir et idéalement l’augmenter », a-t-il soutenu. Comme bien d’autres au centre-ville, il appelle à la construction d’un stationnement étagé pour ajouter de nouvelles places. Le projet est sur la table depuis un moment, mais il est plus que temps qu’il se concrétise, avance-t-il.

Autre acteur important du secteur, Jacques Brabant plaide également pour plus d’espace de stationnement. « On ne peut pas se permettre de perdre une seule place de stationnement », avertit-il sans équivoque. « Il va falloir nous démontrer que c’est possible. Je vais attendre de voir les plans avant de me prononcer, mais ça me paraît un tour de force », a commenté le propriétaire de la Mercerie G. Brabant.

Il doute d’ailleurs que le complexe puisse contenir ses propres stationnements intérieurs, puisqu’il est à peu près impossible de creuser à cet endroit à cause du roc, a-t-il estimé.

De l’autre côté de la rue, une autre commerçante s’inquiète également de l’imposant chantier qui se profile devant sa vitrine. Nadia Collard, de la librairie L’Intrigue, craint que les perturbations causées par les travaux ne découragent ses clients, alors que son commerce n’est ouvert que depuis l’automne. « Il faut du stationnement au centre-ville. Si c’est trop difficile pour les clients, ils ne viendront plus chez nous. Même chose pour les résidents, ils ne voudront plus habiter au centre-ville », a-t-elle soutenu, elle qui réside également dans le secteur.

Bien sûr, elle accueillerait bien 260 nouveaux résidents à sa porte, mais le projet la laisse tout de même perplexe. « 15 étages au centre-ville, c’est beaucoup trop haut », laisse-t-elle tomber. 

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