Il s’agissait du premier véritable contact entre Mgr Rodembourg et ses diocésains, qui s’étaient déplacés en foule pour venir découvrir le successeur de Mgr François Lapierre. La cathédrale était complètement remplie et environ 300 personnes ont assisté à l’ordination depuis l’extérieur, où la cérémonie était retransmise en simultané.
Une trentaine d’évêques et près de 200 prêtres de la région et de l’étranger étaient aussi présents pour l’occasion. Comme son prédécesseur, Mgr Rodembourg s’est impliqué au sein d’un institut missionnaire – la Société des Missionnaires des Saints Apôtres – et a visité de nombreux pays avant d’être ordonné évêque à Saint-Hyacinthe. Le Belge d’origine a aussi écrit deux ouvrages sur le fondateur de sa société, le père Eusèbe-Henri Ménard. Avant de prendre le chemin de notre diocèse, il était curé de la paroisse Saint-Antoine-de-Padoue, à Longueuil.
Une réputation qui le précède
Deux de ses anciens collaborateurs là-bas, Sylvie Pouliot-Roy et l’abbé Louis-Pierre Sédilot, ont décrit Mgr Christian Rodembourg comme quelqu’un qui travaille de façon naturelle en équipe, qui sait partager ses idées sans les imposer et un leader qui montre l’exemple en mettant la main à la pâte. L’ayant bien connu à Longueuil, ils ont averti les Maskoutains que leur nouvel évêque pouvait aussi être un sacré blagueur. Il a finalement été fidèle à sa réputation un peu plus tard lors de son allocution, quand il a invité les prêtres et diacres à se rapprocher autour d’un bon repas… « et pourquoi pas, à l’occasion, d’une bonne bière belge! », a-t-il ajouté.
Un ton qui contraste avec la série de rites protocolaires qui ont jalonné l’ordination épiscopale, qui a été présidée par Mgr Luc Cyr, archevêque du diocèse de Sherbrooke.
« Oui, je le veux », a répondu Mgr Rodembourg à toutes les obligations et les vertus que la charge épiscopale requiert, avant la supplication litanique, l’imposition des mains, l’onction et diverses prières. Après avoir reçu l’anneau épiscopal, la mitre et le bâton pastoral, Mgr Rodembourg s’est retourné vers l’assistance, qui a acclamé le nouvel évêque, et a poursuivi la messe, sa première à Saint-Hyacinthe dans ce nouveau rôle.
D’un évêque à l’autre
Mgr Luigi Bonazzi, nonce apostolique au Canada, s’est adressé à la foule pour souligner la nouvelle étape que représentait l’arrivée de Mgr Rodembourg à Saint-Hyacinthe, particulièrement pour les prêtres, qui doivent accueillir ce changement « avec la grâce du nouveau départ », a-t-il affirmé.
Mgr Bonazzi avait aussi reçu directement du pape François une mission spéciale : donner une chaleureuse accolade à Mgr Lapierre, maintenant évêque émérite, en remerciement des 19 années où il a servi à Saint-Hyacinthe en « bon pasteur ». Il a su « rester humain pour témoigner du divin », a résumé le nonce.
Mgr Rodembourg a terminé en s’adressant directement à ses fidèles. « Je suis fier et heureux d’arriver dans ce beau diocèse si riche dans l’accueil », a-t-il lancé sous les applaudissements.
Il a aussi expliqué le choix de sa devise épiscopale : Dans ton immense tendresse. « C’est de cette tendresse de Dieu que je désire vivre et témoigner au nom du Seigneur. Notre famille humaine en manque cruellement », a exprimé le nouvel évêque.
Aux diocésains, Mgr Rodembourg avait déjà un service à demander. « Priez pour moi chaque matin afin que je sois toujours plus proche de vous », a-t-il prescrit.