Le virus des « fausses nouvelles » a frappé fort cette année. La semaine passée, c’était pour ces femmes exclues d’un chantier près d’une mosquée, et même si TVA-c’est-vrai a admis que c’était faux, certains sont allés manifester pareil. Au cas où. Les complotistes vous le diront : l’absence de preuves, c’est la preuve qu’on nous cache quelque chose.
D’autres semblent vouloir inventer une nouvelle tradition : inventer une guerre contre nos traditions. Ils photographient des « bûches des fêtes » de Vachon et les publient sur les médias asociaux avec la mention : « Le Québec disparaît un mot à la fois! » Et boum, ça hurle! Ils nous envahissent! J’ai mal à mon Québec! À quand les sapins halal? Alors qu’il suffit d’aller 30 secondes sur les internets neutres pour voir que ça fait 30 ans que la compagnie Vachon a remplacé le mot « Noël » par « fêtes » sur ses bûches… pour en vendre jusqu’au 6 janvier. C’est juste du marketing. Ceux qui croient à une guerre contre Noël doivent aussi se demander pourquoi les citrouilles se vendent moins bien à partir du 1er novembre
Ah, et Vachon n’est plus québécoise. Elle appartient à la boulangerie mexicaine Grupo Bimbo. Je doute qu’une guerre contre Noël vienne d’un pays à majorité catholique. Rassurons-nous. Noël va passer au travers. Et reviendra l’an prochain. Mais pendant ce temps, Donald Trump interdit aux fonctionnaires de son ministère de la Santé d’utiliser dans leurs publications les termes « transgenre », « diversité », « fœtus », « basé sur des faits » ou « fondé sur la science ». Et ça, c’est une vraie nouvelle. Vérifiée et vérifiable. Si les gens qui se scandalisent d’une prétendue guerre contre Noël écoutaient autre chose que des fake-news, le Québec ne disparaîtrait pas, un moron à la fois. Oh, en passant, joyeux Noël!
21 décembre 2017 - 00:00
carte blanche
Fake Noël