En rencontre avec les médias la semaine dernière, la présidente-directrice générale de l’organisation, Louise Potvin, avait évoqué l’année 2021, mais ne pouvait préciser pourquoi l’échéancier avait changé. Après vérifications, le service des communications du CISSSME a rectifié le tir dès le lendemain. « Il y a eu des retards aux étapes effectuées jusqu’ici, mais nous allons récupérer afin de livrer à temps pour 2020 », a clarifié la conseillère en communication Catherine Latendresse.
La députée Chantal Soucy, qui a fait ses propres vérifications en parallèle, avait toutefois un autre discours. « Il n’y a jamais eu de retard », a-t-elle catégoriquement affirmé, réitérant que la date de livraison reste octobre-novembre 2020. « En fait, il y a même de l’avance. Les appels d’offres pour la construction devraient être lancés en février », a avancé la députée, qui suit le dossier de près. La caquiste était d’ailleurs présente l’an dernier lors de l’annonce officielle du projet par le ministre Gaétan Barrette, malgré les lignes partisanes.
Rencontrée par la suite, la PDG du CISSSME a tout de même laissé entendre que le projet n’avance pas aussi vite que prévu. « Vous savez, lorsqu’on travaille sur d’aussi grands projets, il peut arriver toutes sortes de choses. Les plans ont été faits en 2010, mais les normes changent continuellement. Nous allons faire participer les employés et les usagers à la phase de conception. L’important, c’est que la nouvelle urgence soit vraiment adaptée aux besoins », a-t-elle commenté.
Est-ce donc dire qu’on se dirige plus vers 2021 que 2020? « On va essayer de rattraper le plus possible », répond Louise Potvin.
C’est parti
Malgré la confusion qui entoure l’échéancier, le projet d’agrandissement semble donc bel et bien lancé. Concrètement, d’importants contrats liés aux plans et devis ont été octroyés par la Société québécoise des infrastructures (SQI), qui gère le projet pour le ministère de la Santé. Via le système électronique d’appel d’offres du gouvernement du Québec, on apprend ainsi que la firme WSP Canada, de Brossard, a décoché le contrat de services professionnels en génie civil et structure avec une soumission de 517 110 $. Les services professionnels en mécanique-électrique sont allés à la firme montréalaise Bouthillette Parizeau, qui a soumissionné à 755 301 $. Pour l’expertise en architecture, le consortium Birtz Bastien Beaudoin Laforest / Yelle Maillé, de Montréal, a été sélectionné. Le montant n’est pas encore indiqué en ligne. Enfin, l’entreprise En mode solutions, de Québec, a obtenu pour 28 160 $ le mandat de « facilitateur en processus de conception intégrée », apprend-on dans un quatrième appel d’offres.
Au plan québécois des infrastructures 2017-2027, 300 000 $ seulement sont planifiés pour ce projet en 2017-2018, suivi de 20 M$ pour les deux années suivantes et 5,1 M$ pour finir en 2020-2021, ce qui correspond au coût total prévu de 45,3 M$.
Au terme de ce réaménagement, l’urgence de l’hôpital Honoré-Mercier devrait quintupler sa superficie. Elle comptera alors une aire de choc de quatre civières, huit salles d’examen, une zone d’évaluation rapide de huit fauteuils, une salle de chirurgie mineure, plusieurs aires de soutien et un garage pour quatre ambulances. Le nombre de civières restera à 26.
Le Dr Robert Patenaude, le ministre de la Santé Gaétan Barrette, la députée de Saint-Hyacinthe Chantal Soucy et le Dr Jocelyn Dodaro lors de l’annonce de l’agrandissement de l’urgence, en décembre 2016. Photo François Larivière | Le Courrier ©
Le Dr Robert Patenaude, le ministre de la Santé Gaétan Barrette, la députée de Saint-Hyacinthe Chantal Soucy et le Dr Jocelyn Dodaro lors de l’annonce de l’agrandissement de l’urgence, en décembre 2016. Photo François Larivière | Le Courrier ©
Après quelques hésitations, le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Est (CISSSME) a confirmé que l’agrandissement de l’urgence de l’hôpital Honoré-Mercier serait livré comme prévu en 2020.