Si on avait donné le choix à l’entreprise, nul doute qu’elle aurait opté pour la seconde proposition, plus douce et plus flatteuse pour son image de marque. Après une courte réflexion, nous avons décidé d’y aller avec notre première idée : environ 165 mises à pied à l’horizon. Voilà une image certes plus dure, plus brutale, mais combien plus révélatrice de la situation. Bien entendu, il faudra attendre encore un mois pour avoir l’heure juste et le chiffre précis. Ce sera peut-être 165 ou un peu moins.
Mais en date du 17 août, la réalité voulait qu’ils soient 165 à écoper, si on fait abstraction des 51 employés qui ont démissionné d’eux-mêmes, de la quinzaine qui est retournée aux études et à l’autre quinzaine qui est entre autres partie à la retraite.
Qu’on soit un partisan du verre à moitié vide ou à moitié plein, on ne peut maquiller la réalité. Beaucoup (trop?) de gens vont perdre leur emploi le 29 septembre.
Malgré tous ses efforts et sa bonne volonté, Olymel n’a pas réussi à replacer tout son monde dans ses autres installations. Mais ce n’est pas faute d’avoir essayé.
Il y aura des larmes, des grincements de dents et des perdants dans un mois. Évidemment, le portrait final est moins sombre que ce à quoi il aurait pu ressembler.
En théorie, le couperet aurait pu tomber sur environ 472 travailleurs.
C’est grosso modo le nombre de postes qui étaient pourvus à cette usine le 5 août 2016 quand Olymel a annoncé la cessation de ses activités de désossage de fesses de porc à Saint-Hyacinthe. Si on fait abstraction des 70 emplois qui seront maintenus au fondoir, environ 400 employés auraient pu se retrouver au chômage forcé à la fin septembre.
Dans les faits, il y en aura moins, même si le chiffre de 165 reste avouons-le impressionnant. Au terme des transferts internes et des départs volontaires, on aura en quelque sorte réussi à couper la poire en deux. C’est bon de le souligner.
Dans le même souffle, on a aussi appris qu’Olymel a encore de nombreux postes à combler ailleurs dans ses usines. Il est question de 80 postes disponibles dans un rayon de 70 kilomètres de Saint-Hyacinthe.
Il faudra voir dans un mois si les employés maskoutains préfèreront le chômage à tout autre poste chez Olymel. On s’entend que tous les postes ne sont pas nécessairement comparables, dans le sens d’attrayant, dans les usines Olymel.
Au terme de tous ces chambardements, cette entreprise restera toujours l’un des grands et des bons employeurs de la MRC des Maskoutains. Même si son siège social demeure sur la rue Pratte, son étoile aura cependant pâli quelque peu.
Sa décision de sabrer énergiquement dans ses activités maskoutaines liées au porc lui a fait perdre quelques plumes dans l’estime des gens de la place.
Pour les amateurs de chiffres, voici à quoi ressemble désormais le portrait global d’Olymel dans la région. L’an dernier, à pareille date, Olymel pouvait se targuer d’employer 1957 personnes à travers la MRC. Ce chiffre est actuellement de 1796, ce qui représente une baisse de 161 employés depuis un an.
Avec ce qui nous pend au bout du nez, il faudra en soustraire autant dans un mois.
La bonne nouvelle, c’est que malgré la cessation d’un pan complet de ses activités à Saint-Hyacinthe, Olymel affichera globalement un nombre d’employés supérieur à ce qu’il était il y a cinq ans alors que ses effectifs régionaux se chiffraient à 1575 employés.
Il faut se satisfaire avec ce que l’on peut, tout en se disant qu’Olymel doit maintenant composer chez nous avec deux usines sous-exploitées et ayant toutes les deux un potentiel de croissance, à savoir les usines de Saint-Hyacinthe et de Saint-Simon.
Espérons que les prochaines décisions stratégiques d’Olymel nous souriront davantage.
24 août 2017 - 00:00
Olymel
Quel verre?
Nous nous sommes posé la question pendant quelques minutes au moment d’élaborer la première page de notre édition du 17 août : devions-nous mettre l’accent sur les emplois qui seront bientôt perdus à l’usine Olymel de Saint-Hyacinthe ou au contraire insister sur ceux qui seront conservés à la suite du transfert de personnel dans les autres usines de l’empire, dans la région et ailleurs au Québec?