« En tant que Québécoise d’origine autochtone (Cham), née durant la guerre du Vietnam, de confession bouddhiste, ayant immigré au Québec dans le milieu des années 70 et dans la fleur de l’âge, je crois être une excellente candidate avec un profil tout désigné pour représenter le PQ du 21e siècle », a-t-elle exprimé dans un long message personnel publié sur les réseaux sociaux.
Celle-ci mise à la fois sur son expérience politique et l’attrait que sa candidature pourrait avoir auprès des communautés culturelles pour se démarquer. « Après 25 ans passés au sein des diverses instances politiques souverainistes, je représente un juste équilibre entre l’expérience de l’implication et l’énergie de la jeunesse. Je suis tout à fait disposée à mettre à profit mes talents et mon parcours unique à convaincre les Québécois, principalement les jeunes et les femmes, dont ceux et celles issus de l’immigration, des communautés culturelles et des Premières Nations de la pertinence d’élire un gouvernement péquiste en 2018 et de faire l’indépendance en 2022. (…) Le message véhiculé par notre chef Jean-François Lisée, qui souhaite voir plus d’implication des communautés culturelles au sein de notre formation, en plus des recommandations du rapport de Paul St-Pierre-Plamondon m’ont convaincue de faire le saut. »
Cette candidature n’annonce pas de rupture à l’égard de l’exécutif national du PQ et du président sortant Raymond Archambault. « Le Parti québécois fait face à de nombreux défis, dont ceux de la relève et de la diversité. De nombreux efforts et de nombreuses réalisations ont été opérés afin de demeurer « connectés » avec l’électorat. L’équipe dirigée par Raymond Archambault a d’ailleurs été des plus efficaces à cet égard. Bien que les dernières années ont été parsemées d’embûches, l’équipe du conseil exécutif national a été à la hauteur des épreuves qu’elle a traversées. »
Des trios de choc
Mme Thi Lac se présente comme une joueuse d’équipe et n’hésite pas à se référer au hockey pour dire à quoi ressemblera son plan de match si elle est élue à la présidence. « Tout comme au hockey, je veux créer des trios de choc pour épauler la présidence lors des sorties publiques. Et comme au hockey, ce ne sera pas toujours le même trio qui sera sur la glace. Je veux œuvrer en équipe, collaborer avec chacun des membres du conseil exécutif national et travailler en collégialité avec eux. De plus, les membres du conseil exécutif national partageront le leadership avec moi afin de soutenir les instances régionales et continueront de développer des partenariats avec les instances locales, celles des jeunes et des divers comités. »
Elle entend aussi partir à la reconquête des péquistes déçus. « Je prends souvent l’exemple de la circonscription dans laquelle j’habite (Saint-Hyacinthe) : lors de la dernière élection (2014), le PQ a cédé son siège à la CAQ, qui a ironiquement obtenu moins de votes qu’à l’élection précédente. Comment est-ce possible? Les péquistes sont demeurés chez eux. L’abstention a été le pire ennemi de notre formation politique lors des derniers scrutins. On doit convaincre avant tout les péquistes de se rendre aux urnes », dit celle qui entend mener une campagne positive et constructive d’ici l’élection à la présidence qui doit avoir lieu lors du prochain congrès national du PQ, les 8 et 9 septembre.
Pour l’instant, une seule autre candidature à la présidence a été annoncée. Il s’agit de celle de Gabrielle Lemieux, 31 ans, une ancienne candidate aux élections partielles de 2015 dans la circonscription de Saint-Henri-Saint-Anne et membre de l’exécutif du parti, contrairement à Mme Thi Lac.
On prête au conjoint de cette dernière, Daniel Breton, ex-député et ministre de l’Environnement, l’intention de se porter candidat à l’Investiture péquiste dans le comté de Saint-Hyacinthe aux prochaines élections provinciales.