Non, ce qui a marqué les conducteurs (et essentiellement la conductrice), c’est la qualité du rouage intégral qui équipait la voiture et qui s’avérait d’une redoutable efficacité. La bonne nouvelle, c’est que la version 2017 de la petite voiture a beau avoir été totalement remaniée, c’est autour de ce même rouage que l’on a construit la nouvelle voiture. Joie…
Tout le reste a été modifié ou retouché de quelque façon. La silhouette, d’abord, est plus affirmée, plus carrée et moins générique que la précédente. Elle ne fait toujours pas tourner les têtes (il a fallu quatre jours à ma voisine, pourtant fan de Subaru, pour se rendre compte que je conduisais une Impreza), mais elle est plus passe-partout et plus agréable. On aime, ou pas, le porte-à-faux qui s’allonge vers l’avant, mais cela fait partie de la personnalité même de la voiture.
La grande trouvaille, c’est le tableau de bord. Finis les plastiques de mauvaise qualité qui se rayent à la moindre présence d’une bague un peu trop proéminente (les plastiques intérieurs de ma propre voiture à l’époque avaient l’allure d’un divan attaqué par une horde de chats tellement ils étaient rayés), et place plutôt à des matériaux dignes de mention.
Même le design du tableau de bord se raffine, n’étant pas sans rappeler certaines concurrentes beaucoup plus dispendieuses. Et si vous optez pour la version haut de gamme, vous aurez même droit à un écran central de grandes dimensions affichant le système de navigation et les commandes de confort et de divertissement.
Les versions plus prolétaires sont pour leur part, dotées d’un écran de plus petite dimension (6,5 pouces) et ne disposent pas de la navigation par satellite. En revanche, tous les véhicules sont munis de la compatibilité Apple Car Play et Android Auto, ce qui permet l’usage de votre téléphone intelligent sans trop de difficultés.
Un bon mot aussi pour l’espace intérieur qui permet d’accueillir avec une relative aisance quatre passagers adultes, et surtout une note améliorée pour la position de conduite. Les anciennes générations (pas la dernière, mais les précédentes) plaçaient le conducteur et son passager en position tellement basse qu’il devenait difficile de regarder à l’extérieur si on ne mesurait pas au moins la moyenne. Cette fois, pas de chichi : la position de base est agréable et facile à modeler avec le levier du côté conducteur.
L’espace de chargement de la berline est intéressant, surtout parce qu’on a un peu agrandi la bouche de la valise qui permet d’y insérer des bagages plus imposants.
Sur la route
La nouvelle Subaru Impreza est l’une des premières voitures de la compagnie à être assemblée sur la nouvelle plateforme qui servira de base aux nouveaux membres de la famille au cours des prochaines années. La structure est rigide et légère et améliore grandement la conduite. Bon point.
Mais, car il y a un mais, cette rigidité n’est pas servie à souhait par un moteur un tantinet poussif. Le 4 cylindres 2,0 litres qui se retrouve sous le capot développe ses 152 chevaux avec une certaine aisance, mais en le jumelant à la boîte de vitesse automatique à variation continue CVT, on a l’impression de museler tous les chevaux de la cavalerie. En d’autres termes, il faut faire exprès de s’amuser avec les leviers de vitesse derrière le volant simulant des changements de rapport, sinon on a la constante impression que la transmission ne joue pas son rôle correctement.
Là où on sent l’importance de cette boîte de vitesse cependant, c’est dans l’économie de carburant : la nouvelle Impreza est sans conteste plus économique que ses prédécesseures.
Dernier détail, elle dispose aussi du rouage intégral à prise constante de Subaru. J’admets ne pas avoir conduit la voiture par journée de tempête, et j’ai dû me chercher des surfaces glissantes et enneigées, libres de tout véhicule, pour parvenir à la mettre à l’épreuve. J’ai quand même trouvé, et j’avoue ne pas avoir été déçu : ce qui constituait la plus grande qualité de la Subaru Impreza a été conservé sans être modifié. Une réussite.
Subaru est une marque en forte croissance, mais ses adeptes sont loyaux et indéfectibles. Est-ce que la nouvelle Impreza sera capable d’ajouter des adeptes? Sans doute quelques-uns. Elle n’est toujours pas aussi spectaculaire que certaines de ses rivales, mais conduire une Subaru a quelque chose de différent. Et la Subaru Impreza 2017 le démontre bien.