« C’est vraiment stimulant, je ne pensais pas aimer ça autant. Je ne dors pas beaucoup, mais je ne suis pas fatiguée et je ne regrette pas mon choix », lance la candidate de 44 ans. Native de Saint-Hyacinthe, elle réside dans le district Saint-Joseph depuis 12 ans. Elle est conseillère pédagogique en formation aux adultes à la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe et enseigne aussi aux élèves adultes en difficultés d’apprentissage.
C’est la présidente du Boisé-des-Douze, Céline Lussier-Cadieux, qui l’épaule en campagne électorale à titre d’agente officielle. « Céline me l’a présentée et je trouve que c’est une très bonne candidature, que je ne peux qu’approuver », a confié au COURRIER la conseillère sortante, Johanne Delage, en précisant qu’elle n’avait pas cherché de dauphine pour lui succéder dans Saint-Joseph.
Dans son porte-à-porte, Stéphanie Messier entend parler de tout ce qui préoccupe les gens, comme l’implantation d’une tour d’habitation de 15 étages au bord de la rivière, au centre-ville. « On me parle beaucoup du projet Réseau Sélection, du déguisement du centre-ville », confirme-t-elle, avouant qu’elle avait elle-même réagi avec un « iiii » en voyant l’ampleur du projet. Elle attendra toutefois d’avoir en main tous les éléments du dossier avant de porter un jugement final sur le sujet.
Favorable au maintien des avis publics dans les journaux, elle entend aussi de nombreux citoyens protester contre la fin de la distribution du bulletin municipal à chaque porte, lequel paraît maintenant sur le site web de la Ville, avec tirage « papier » limité, pour distribution dans les édifices municipaux. « Il y a des gens qui ne sont pas contents de ça. On me parle aussi beaucoup de sécurité, du chemin de fer désaffecté, du fait que le quartier est isolé du réseau cyclable. »
Détentrice d’un baccalauréat en psychosociologie de la communication, elle se sait bien outillée pour entrer au conseil et débattre avec ses collègues. Elle y avait songé il y a huit ans, mais c’est aujourd’hui qu’elle se sent vraiment prête à entrer en politique municipale. « Travailler en groupe, ça ne me fait pas peur. Écouter ce que les gens ont à dire, c’est ce qui m’allume », soutient-elle.