C’est à sa ferme du 2e Rang, dans le district Sainte-Rosalie, que le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil, a choisi de lancer sa campagne électorale en y accueillantjournalistes et partisans le 22 septembre, au premier jour de la période de production des déclarations de candidature en vue des élections du 5 novembre.
Lui qui avait déposé la sienne à l’hôtel de ville dès l’ouverture des bureaux se prépare donc à faire face à de l’opposition, laquelle pourrait provenir du milieu communautaire. Candidate pressentie à la mairie, Chantal Goulet avait convoqué la presse pour une annonce ce lundi 25 septembre, mais elle a finalement reporté ce rendez-vous pour une raison hors de son contrôle, a-t-elle fait savoir.
De son côté, le maire Corbeil a livré à ses invités un bilan détaillé de son premier mandat, campé en se tenant devant l’impressionnante machinerie agricole qu’il utilise dans sa spécialité, les grandes cultures céréalières. Il possède aussi une porcherie d’une capacité de 2400 porcs qu’il loue à un exploitant. « Je voulais que ma visite vienne dans la cour, chez nous. Je suis aussi un producteur agricole et je suis fier de l’être. Mon père m’avait dit un jour :mon p’tit garçon, jamais un « habitant » ne deviendra maire de la Ville. Je lui avais répondu : « tu seras mon premier fan », mais il est parti avant », a-t-il lancé, reprenant une anecdote qu’il avait servie aux membres de la Chambre de commerce en février 2017.
« Moi, je veux changer les choses, et c’est ce que je fais depuis quatre ans », a poursuivi M. Corbeil, déclinant les grands objectifs qu’il avait mis de l’avant au cours de la campagne électorale 2013. « La Ville a investi 113,5 M$ en 2014, 2015 et 2016 et malgré cela, la dette a diminué de 22 % durant cette période, passant de 30 M$ à 23,5 M$. »
Dette
À propos de la dette supportée par l’ensemble des contribuables, il a mentionné qu’elle se situerait à près de 21 M$ à la fin de 2017, avant de grimper à plus de 43 M$ en 2018 avec l’emprunt de 23,6 M$ dans le dossier du centre des congrès. En 2019, a-t-il signalé, des investissements de 9,7 M$ en culture (pôle culturel du centre-ville) et de 3,5 M$ à l’usine de filtration seront à considérer, après quoi 24 M$ s’ajouteront à la dette, soit la part de la Ville dans le projet du tunnel Casavant. « Ce sera le maximum, avec un total de plus ou moins 70 M$ » a-t-il soutenu, y allant plus tard du chiffre plus précis de 72,2 M$. Notons que son estimation de la dette tient compte des remboursements annuels en capital. « Il faut savoir qu’en 2010, la dette était de 45 M$, ce qui équivaut à 51,7 M$ en dollars 2017 », a-t-il fait valoir.
Il a rappelé que la Ville n’ajoutait pas à la dette sa participation financière dans le projet de biométhanisation, car elle estime que les revenus que génèrera le système assureront son autofinancement. Au mois d’août 2017, par exemple, la Ville a autorisé l’émission de 40 M$ d’obligations dans le cadre de la phase II du projet, dont une tranche de 18,4 M$ représentant la part de la Ville qui n’apparaît pas dans la ventilation de la dette.
Dans un second mandat, Claude Corbeil continuera de viser l’atteinte d’une population de 60 000 habitants en 2020. « Si on arrive à 58 950, y en a-t-il qui vont m’en vouloir? », a-t-il lancé. Parmi les nouveautés, il promet la mise en valeur de l’aéroport, comme outil de développement. « Il faut positionner Saint-Hyacinthe comme destination touristique et d’affaires et pour cela, il faut aussi que les gens puissent y venir en avion », a-t-il souligné.