C’est ce que le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil, a annoncé mardi matin en conférence de presse, en compagnie du directeur général de la Ville, Louis Bilodeau et de la directrice générale adjointe, Chantal Frigon.
Le maire Corbeil a indiqué qu’après la longue séance d’information et de consultation du 6 juin au Centre des arts, il avait pris la décision de mettre sur pied un comité restreint de six personnes chargé d’examiner les éléments problématiques du dossier, comme le remplacement des 188 cases qui disparaîtront dès la mise en chantier du projet du côté ouest du Centre des arts Juliette-Lassonde.
M. Corbeil siège sur ce comité en compagnie de Louis Bilodeau, du président de la Société de développement commercial du centre-ville (SDC), François Grisé, du directeur général de la SDC, Simon Cusson, du directeur général de Saint-Hyacinthe Technopole (SHT), André Barnabé et du directeur du développement commercial de SHT, Claude Rainville.
« On s’est déjà rencontré trois fois en dedans de huit jours, on travaille à trouver des solutions. On veut prendre le temps d’examiner les préoccupations des citoyens pour en arriver à la fin août avec des réponses. L’objectif reste le même, que la construction démarre avant la fin de l’année », a déclaré le maire Corbeil.
Louis Bilodeau a précisé que les premières rencontres du comité ont eu lieu les 14, 16 et 21 juin et qu’elles s’étaient avérées constructives. « On a identifié plusieurs enjeux et déjà, on a des solutions drôlement intéressantes, il y en a même de très créatives. On est là-dedans jusqu’à la fin de l’été, et il se peut que ça décale le chantier un peu plus tard à l’automne. »
6 octobre
Cete même saison sera marquée par de nouvelles élections municipales au Québec, et à Saint-Hyacinthe, la dernière séance publique des élus avant la dissolution du conseil aura lieu le 6 octobre. À ce propos, Claude Corbeil a laissé entendre qu’à cette date, il fallait absolument que le dossier Réseau Sélection soit une affaire réglée. « C’est clair que c’est pour cette année (la mise en chantier), et s’il n’y a pas de décision le 6 octobre, il n’y en aura pas (de projet) », a-t-il affirmé, en réponse à une question du COURRIER.
Juste avant le point de presse, deux citoyens qui suivent le dossier de près, Jeannot Caron et Marie-Claude Delisle, avaient rejoint les journalistes dans le hall de l’hôtel de ville en espérant qu’on les laisserait assister à la rencontre. Mais ce fut peine perdue puisque le moment venu, Ginette Grenier, secrétaire à la Direction des communications, n’a invité que les journalistes à monter à la Salle Casimir-Dessaulles, où ils étaient attendus.
À l’égard du projet Réseau Sélection – un complexe de 15 étages comportant 185 logements pour retraités et représentant un investissement de 50 M$ -, les grands objectifs de la Ville demeurent les mêmes qu’avant la création du comité restreint. « Pour moi, ce projet-là, c’est majeur : c’est un « privé » qui vient s’installer chez nous et qui avait bien failli reculer en décembre. Je pense qu’il est important de pouvoir le réaliser, mais pas à n’importe quel prix », a nuancé Claude Corbeil.
La Ville a toujours l’intention, entre autres, d’agrandir de 52 cases le stationnement Centre-ville à même l’espace occupé par les trois édifices à logements dont elle a fait l’acquisition le long de la rue Marguerite-Bourgeoys. Deux d’entre eux seront vides le 1er juillet et pourraient être démolis par la suite, même si la Ville renonce pour l’instant à la modification règlementaire nécessaire à cet agrandissement. Du côté de la rue Saint-François, où la Ville prévoit d’autres acquisitions pour agrandir la portion restante du stationnement Intact, il semble que rien n’est encore joué. « Pour l’heure, la municipalité a décidé de lever le pied. Est-ce qu’on garde le cap ou si on privilégie d’autres options? C’est ce qu’on regarde », a répondu Louis Bilodeau.