Contrairement à ce que pense le législateur, M. Giard ne croit pas que les municipalités devraient être autorisées à ne faire paraître leurs avis publics que sur leur site Internet et à délaisser ainsi les journaux régionaux comme support pour ces publications. Comme il l’a expliqué au COURRIER, M. Giard croit que bien moins de gens consulteront les avis publics s’ils doivent aller à leur recherche sur le web.
« J’ai été surpris de la déclaration de M. Giard, mais je comprends que sa position est la même que celle de la Fédération des chambres de commerce. Nous, on travaille avec l’Union des municipalités du Québec (UMQ), qui examine actuellement le projet de loi 122. On aura plus tard un caucus des cités régionales sur le sujet », a commenté le maire Corbeil, sans émettre sa propre opinion sur la question des avis publics.
L’UMQ s’est déjà prononcée globalement en faveur du projet de loi 122. En ce qui concerne les avis publics, l’Union estime que « les enjeux sont d’améliorer l’information aux citoyens en facilitant l’accès aux avis publics, de réduire les coûts reliés à la publication des avis dans les journaux ainsi que de simplifier et d’uniformiser les processus de publication des avis publics », explique-t-elle dans un communiqué daté du 14 mars.
Toujours selon l’Union, la solution à la survie des médias locaux et régionaux ne doit pas reposer sur l’impôt foncier versé par les citoyens. À l’échelle du Québec, elle évalue à « entre 5 et 10 millions » le coût annuel, pour les municipalités, de la publication des avis publics dans les journaux. Signalons qu’en mars 2013, la Ville de Saint-Hyacinthe, par résolution, a donné son appui à l’UMQ dans sa cabale visant à sortir les avis publics des journaux.