Je dois l’avouer en toute sincérité, j’avais mes doutes. Je sais bien que Volvo, depuis l’avènement du nouveau XC90 a largement amélioré ses véhicules. Je sais aussi, pour l’avoir essayé récemment (essai que vous lirez bientôt ici), que la berline S90 est confortable et agréable.
Et je suis totalement conscient que depuis que la compagnie suédoise est tombée sous la coupe de dirigeants chinois, les investissements se sont multipliés et la qualité est en hausse constante.
Tout cela, je le savais. Mais de là à croire que l’on pourrait appliquer la formule à une version familiale et passe-partout de la grande berline, j’étais sceptique. Totalement sceptique. Mais comme le dit la formule consacrée, « les sceptiques seront confondus » et je l’ai été au cours des quelques kilomètres que j’ai pu parcourir au volant de la nouvelle Volvo V90 Crosscountry.
Avant de parler de la voiture elle-même, il convient de parler de notre hébergement. Car l’hôtel de luxe, le Sanctuary, en banlieue de Phœnix en Arizona, n’a pas été choisi par hasard. Ma chambre (grande comme la moitié de ma résidence) affichait deux balcons, une baignoire extérieure, mais surtout, une atmosphère toute empreinte de l’esprit de l’Arizona : relaxe et proche de la nature.
Vous ne voyez pas le lien? Moi non plus au début. Jusqu’à ce que je réalise que les représentants de Volvo ont toujours parlé de l’habitacle de leur voiture comme étant un sanctuaire scandinave, où l’on privilégiait l’atmosphère relaxe. Bref, du Sanctuary au sanctuaire, il n’y a qu’un pas que j’ai franchi avec bonheur.
En d’autres mots, le saut entre ma chambre inspirante et le cockpit du V90 n’a pas été dépaysant. Tout dans l’habitacle est pensé pour conserver cette sensation de calme et de confort qui sied si bien aux véhicules Volvo. Les boiseries au fini noyer foncé affirment haut et fort leur naturel, laissant paraître les rainures du bois avec grâce. Les cuirs de grande qualité recouvrent des sièges au confort spectaculaire (j’ai toujours dit que Volvo faisait les sièges les plus confortables de l’industrie, et ça ne se dément pas).
J’ai aussi beaucoup apprécié le grand écran, tactile comme il se doit, logé au centre de la planche de bord et qui donne accès à la fois aux commandes de confort et de climatisation, mais aussi aux nombreuses technologies embarquées. On y retrouve, par exemple, les réglages sonores qui nous font croire que l’on est dans une salle de concert, tout comme on y a logé les commandes plus technologiques donnant accès aux systèmes d’aide à la conduite semi-autonome comme le maintien en voie ou le détecteur d’angles morts, ainsi que l’assistance au freinage. Bref, la V90 Crosscountry, à l’instar de tous les membres de la famille Volvo, est un cocon de confort et de sécurité.
Sous le capot, un moteur T6 pour turbocompressé 6 cylindres produit quelque 316 chevaux, ce qui suffit amplement aux besoins du véhicule.
Ici, une petite explication pour la notion de Crosscountry. Basé sur la familiale V90, la Crosscountry augmente sa garde au sol de 6 centimètres, ses dimensions de pneus de 42 mm et ajoute aussi des protecteurs le long des arches de roue. Outre le rouage intégral et les modes de conduite standards, la V90 CC reçoit aussi un mode hors route, pratique lorsque comme moi vous allez rouler sur des sentiers rocailleux ou poussiéreux.
En termes clairs, avec son vaste espace de chargement, ses capacités hors route et son confort sur route, le Volvo V90 Crosscountry réunit le meilleur des deux mondes, affichant le charme et la sophistication scandinave aux exigences des aventuriers du dimanche qui aiment, parfois, sortir des sentiers battus. Mais pas trop loin.
Il faut toutefois soutenir la facture, qui est tout de même de 63 000 $, pour apprécier le véhicule à sa juste valeur. Soyons réaliste cependant, si on le compare à la concurrence, nul doute que la V90 Crosscountry a trouvé sa niche.