Depuis le lancement de son premier album, Empire onirique en octobre 2015, beaucoup de choses ont changé pour le trio, explique le chanteur et guitariste Vincent Lepage. « Depuis le lancement, un membre est parti (le bassiste Jacob Gladu), mais a été remplacé par Julien Beaulieu et on a continué de jouer un peu partout au Québec. Après six mois, on a commencé à travailler sur du nouveau matériel pour mieux intégrer le nouveau musicien. » Julien Beaulieu est un bassiste de funk, ce qui a influencé la groove qu’il apporte au reste de l’ensemble, explique le chanteur. « Comme un gateau, si tu changes un ingrédient, le goût va être différent », illustre Vincent Lepage, qui considérait l’ancien son de Renard Blanc « smooth, avec parfois une approche heavy ». Un premier extrait, Reflet lancé officiellement le 14 février, permet au trio de faire entendre son nouveau son, qu’il qualifie dorénavant de plus groovy.
Montréal, passage obligé
Renard Blanc résiste à la tentation de se décrire comme un groupe montréalais alors que deux des membres y vivent, mais Vincent Lepage reconnaît que malgré le « microclimat culturel » de Saint-Hyacinthe, il ne peut pas y jouer trop souvent. « À Montréal, on peut jouer régulièrement et avoir un public différent à chaque fois. À Saint-Hyacinthe, après avoir donné un spectacle, on est mieux d’attendre plusieurs mois si on ne veut pas se “ brûler ”. »
Pour les intéressés, le groupe sera d’ailleurs de passage au Zaricot levendredi 21 avril. Et même si le chanteur de Renard Blanc ne se dit pas particulièrement attiré par les concours, le groupe participe aux préliminaires des Francouvertes, qui auront lieu entre le 20 février et le 3 avril : Renard Blanc foulera d’ailleurs les planches du Cabaret Lion d’Or le 3 avril, mais saura peu après s’il fait partie des demi-finales qui auront lieu du 17 au 19 avril. Neuf groupes parmi les 21 accéderont à cette étape, et seulement trois iront en finale, le 8 mai au Club Soda.
Que Renard Blanc impressionne ou pas, cela n’inquiète pas trop Vincent Lepage. « C’est sûr que c’est une autre étape de participer à ce concours, mais pour nous la visibilité que cela nous donne est presque plus intéressante que le concours en soi », relativise-t-il.
Quels sont les projets après Les Francouvertes? « On travaille sur un album en 2017, mais le processus dépendra un peu de comment ça se passera aux Francouvertes. Notre premier album, on s’était donné une date pour le lancer et ça a été une erreur. On veut se donner le temps qu’il faut pour le prochain, et si on n’est pas satisfaits, on recommencera », lance-t-il.
En attendant, le trio joue partout où il en a l’occasion, favorisant les premières parties d’autres artistes, en vue de peaufiner son matériel pour le concours. Sans vouloir en dire davantage, Vincent Lepage a aussi parlé d’un vidéoclip « révolutionnaire, presque jamais vu au Québec », à paraître dans les prochains mois. À suivre…