L’incendie s’est déclaré un peu avant 4 h le 1er avril au 270, boulevard Daniel-Johnson, un triplex locatif. Le feu s’est rapidement propagé au triplex voisin et les forts vents ont donné du fil à retordre aux 54 pompiers participant à l’opération, qui n’ont rien pu faire de plus que limiter les dégâts pour éviter que d’autres bâtiments s’enflamment à leur tour.
Le directeur du service incendie de Saint-Pie, Sylvain Daigneault, précise avoir eu un coup de main des pompiers de Saint-Hyacinthe, de Saint-Dominique, de Saint-Valérien-de-Milton, de Roxton Pond et de Saint-Damase pour maîtriser le feu. M. Daigneault ajoute que la Sûreté du Québec a beaucoup aidé en se chargeant de l’évacuation des domiciles à risque et du périmètre de sécurité, permettant aux sapeurs de se consacrer pleinement à leur combat contre les flammes.
Selon toute vraisemblance, l’incendie s’est déclaré dans le logement de l’homme blessé par les flammes. Celui-ci a depuis été transporté dans un Centre des grands brûlés et avait été plongé dans un coma artificiel. La Sûreté du Québec, chargée de l’enquête sur les causes de l’incendie, attend qu’il se porte mieux pour lui poser des questions qui aideront à déterminer la cause du feu. L’enquête se poursuit.
Vent et accélérant?
Le chef des pompiers de Saint-Pie n’hésite pas à dire que le vent a rendu le brasier de dimanche particulièrement violent, mais il se pourrait que de l’accélérant ait aussi contribué à accroître son intensité.
La présence d’une bonbonne de gaz propane a été évoquée et des voisins ont rapporté avoir entendu des détonations. Cela reste toutefois à être confirmé dans le rapport d’expertise qui n’est pas encore déposé.
Pris au dépourvu en pleine nuit
Désiré Renard, propriétaire du 270, boulevard Daniel-Johnson, a reçu un appel vers 4 h dimanche matin de la part de Serge Filiatrault, propriétaire du triplex voisin, lui demandant de venir vite parce qu’il y avait « un gros problème ».
M. Renard a vite constaté que les deux blocs étaient complètement ravagés par les flammes, mais que tout le monde était déjà sorti, sans avoir le temps de récupérer quoi que ce soit. « Une de mes locataires était simplement en robe de chambre », relate-t-il. Des membres de leur famille ont rapidement pris en charge les sinistrés, rassure-t-il.
Les dégâts ne sont pas encore tout à fait comptabilisés, puisqu’en plus des deux immeubles, les flammes ont endommagé les véhicules à proximité ainsi que les propriétés environnantes.
M. Renard a confirmé son intention de rebâtir des logements au même endroit aussitôt que possible.