8 mars 2018 - 00:00
Pont étagé ferroviaire
Une étude tablettée depuis 2011
Par: Jean-Luc Lorry
Chaque jour, pour desservir le parc industriel Théo-Phénix, un train de marchandises traverse à deux reprises l’autoroute Jean Lesage à la hauteur de Saint-Hyacinthe, obligeant l’arrêt de la circulation.

Chaque jour, pour desservir le parc industriel Théo-Phénix, un train de marchandises traverse à deux reprises l’autoroute Jean Lesage à la hauteur de Saint-Hyacinthe, obligeant l’arrêt de la circulation.

Chaque jour, pour desservir le parc industriel Théo-Phénix, un train de marchandises traverse à deux reprises l’autoroute Jean Lesage à la hauteur de Saint-Hyacinthe, obligeant l’arrêt de la circulation.

Chaque jour, pour desservir le parc industriel Théo-Phénix, un train de marchandises traverse à deux reprises l’autoroute Jean Lesage à la hauteur de Saint-Hyacinthe, obligeant l’arrêt de la circulation.

Alors qu’au ministère des Transports du Québec (MTQ) on assure être à l’étape de démarches très préliminaires concernant la possible construction d’un pont étagé ferroviaire sur l’autoroute Jean Lesage, LE COURRIER a mis la main sur une étude commandée par le MTQ qui démontre, au contraire, une certaine avancée dans le dossier.


Datant d’août 2011, ce rapport de 70 pages préparé par la firme de génie-conseil Génivar pour le compte de Transports Québec analyse différents scénarios dans le contexte de la reconstruction du viaduc Laframboise.

Le futur ouvrage devait permettre une meilleure fluidité de la circulation, améliorer la sécurité et surtout régler la problématique du passage à niveau enjambant la 20.

« L’obligation d’immobiliser la circulation routière lors du passage du train durant l’heure de pointe de l’après-midi constitue un facteur de risque élevé et contrevient à la définition même d’une telle infrastructure qui correspond à offrir un écoulement fluide et ininterrompu de la circulation », peut-on lire en introduction de l’étude.

Ce rapport, qui a pour titre « Étude d’opportunité pour identifier diverses solutions permettant d’atténuer les impacts négatifs subis par les usagers aux abords du passage à niveau traversant le corridor routier de l’autoroute 20 à Saint-Hyacinthe », représente le fruit du travail d’une équipe de 13 personnes, dont sept ingénieurs. Québec a déboursé la somme de 177 994 $ pour la réalisation de cette étude.

Au total, huit scénarios sont présentésdans cette étude. La structure recommandée au terme de l’analyse par les ingénieurs auraitla forme d’un « trèfle partiel modifié avec bretelles ». Elle consisterait à bâtir une infrastructure où l’autoroute 20 passerait en dessous de la voie ferrée et du boulevard Laframboise.

Les coûts de cette infrastructure, excluant le déplacement des services publics et les honoraires professionnels, étaient évalués à 61 543 750 $ en 2011. Précisons que cette estimation incluait la reconstruction du viaduc Laframboise. Ces coûts ont déjà été revus à la hausse (voir autre texte).

Impacts des futurs travaux

L’étude décrit en détail l’impact des futurs travaux, autant sur la circulation autoroutière que ferroviaire.

« Lors des travaux d’excavation de l’autoroute, les usagers de la route circuleront à contre-sens. Une fois tous les travaux complétés sur la voie en déblai, la circulation sera transférée sur l’autre portion de l’autoroute pour permettre de compléter les travaux. »

« La circulation ferroviaire sera interrompue pendant quelques semaines lors des travaux de déblai sur l’autoroute 20. Les entreprises du parc industriel devront utiliser un autre mode de transport durant la durée des travaux », précise l’étude.

Au MTQ, on estime que la route est encore longue avant que ce projet ne soit entièrement défini. « Des analyses plus approfondies seront nécessaires avec des données rafraîchies et des consultations auprès des partenaires », souligne Josée Séguin, conseillère en communication à la Direction générale de la Montérégie du MTQ.

D’autres études à venir

Au bureau régional du MTQ, on nous mentionne que l’étude de Génivar, dite d’opportunité, représente la première étape d’un projet routier.

« D’autres études seront requises pour l’élaboration du dossier d’affaires, notamment les avant-projets et les plans et devis. Des autorisations gouvernementales sont également requises à divers moments dans la préparation d’un tel projet majeur », explique Mme Séguin.

Lors de la reconstruction du pont Laframboise, le consortium EXP/Génivar avait également obtenu un contrat de 947 441 $ pour la préparation des plans et devis.

Québec a profité de la construction de ce pont réalisé en 2014-2015 – un projet représentant un investissement de plus de 17 M$ – pour couler des fondations plus profondes. Une décision qui permettra la réalisation d’une dépression du corridor autoroutier. 

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