On va commencer à croire qu’il y a quelqu’un à l’hôtel de ville de Saint-Hyacinthe qui n’apprécie pas tellement Le Groupe Robin.
Après avoir levé le nez sur son site au moment de décider de l’emplacement idéal du centre de congrès municipal, ce promoteur immobilier n’a même pas été considéré par les autorités municipales pour l’implantation d’une nouvelle école primaire à Douville, son château-fort.
Sans avertissement, la Ville de Saint-Hyacinthe a elle-même décidé que cette nouvelle école devrait voir le jour dans le développement immobilier du Domaine sur le vert aménagé dans le secteur de l’ancien club de golf La Providence, un secteur qui est appelé à se développer considérablement. Elle a scellé le tout dans une résolution d’appui à la demande d’ajout d’une école adressée par la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe (CSSH) au ministère de l’Éducation.
Adoptée le 18 décembre, cette résolution annonçait que la Ville s’engageait à céder un terrain du Domaine sur le vert à la CSSH. Or, la Ville ne possède pas de terrain dans ce secteur. Il lui fallait donc s’entendre avec le promoteur Roger Letendre pour remplir son engagement. Une simple formalité, car ce dernier était disposé à en offrir un, et ce, gratuitement. Il va de soi que d’autres promoteurs auraient fait preuve de la même générosité, vu l’attrait que peut représenter une école neuve dans un quartier donné.
Le Groupe Robin s’est d’ailleurs présenté à l’hôtel de ville pour annoncer qu’il était disposé à céder un terrain à l’intersection des boulevards Laurier et Casavant.
Trop tard, a répliqué la Ville en prétextant la conclusion d’un accord de principe avec M. Letendre. Interrogé par LE COURRIER, le directeur général Louis Bilodeau a affirmé qu’il n’appartenait pas à la Ville de Saint-Hyacinthe de mettre les promoteurs maskoutains en concurrence. Hein??? Et pourquoi pas?
C’est précisément ce qu’elle aurait dû faire, et ce que plusieurs lui reprochent encore de ne pas avoir fait, dans le dossier du centre de congrès. Une même logique aurait dû s’appliquer dans le cas d’une nouvelle école. Quand la CSSH lui a fait part de son besoin, la Ville aurait dû approcher tous les promoteurs du secteur et les mettre en compétition.
Dans la mesure où plusieurs offres auraient été reçues, elle n’aurait eu qu’à impliquer la CSSH dans le choix du site idéal en fonction de ses besoins à elle.
Dans le cas présent, il y aurait eu matière à un débat plutôt intéressant entre les sites du Domaine sur le vert et du Havre des Dominicains. Mais débat il n’y a pas eu.
Pour l’essentiel, il est à souhaiter que Québec accordera les fonds nécessaires pour l’ajout d’une école chez nous. Le besoin est pressant. À quand et où maintenant l’ajout d’une école secondaire moderne et au goût du jour?