Comme elle l’avait fait l’an dernier avec le ministre de la Santé Gaétan Barrette, la députée de Saint-Hyacinhte souhaitait ainsi sensibiliser sa collègue aux besoins locaux en l’amenant directement sur le terrain, à l’abri des questions des journalistes, pour examiner les infrastructures maskoutaines. « Les ministres ont souvent besoin de voir les failles de leurs propres yeux pour comprendre l’ampleur du problème. On a beau l’exposer cent fois sur papier, rien ne vaut une visite des lieux en bonne et due forme », a-t-elle commenté.
Le principal problème au palais de justice de Saint-Hyacinhte est tout simplement le manque d’espace, ont constaté les visiteurs, qui étaient accompagnés de la directrice de l’établissement, du juge en chef et de représentants du ministère de la Justice. La députée de Saint-Hyacinthe a constaté de « nombreuses failles » dans la sécurité des lieux. « L’espace est si restreint que les accusés et leurs victimes se côtoient dans une salle d’attente partagée », a-t-elle illustré. L’étroitesse des bureaux du Directeur des poursuites criminelles et pénales a aussi « stupéfait » Mme Soucy.
Paradoxalement, elle est tombée lors de la visite sur un « étage complet » qui est inutilisé parce que des travaux de désamiantage entamés il y a plusieurs années n’ont jamais été complétés. Surprise de voir un tel espace vacant, on lui a expliqué que « les travaux avaient été abandonnés parce que le palais de justice devait de toute façon être reconstruit », a-t-elle rapporté. Compte tenu des contraintes d’espace actuelles, « il y a lieu de se questionner » sur cet « éléphant blanc », a affirmé Chantal Soucy.
Alors que le vaste projet d’agrandissement et de rénovation du palais de justice « stagne depuis dix ans », aux dires de la députée, Mme Soucy a dit espérer que cette visite « accélère les procédures ». Elle s’attend à ce que le conseil des ministres donne son aval à l’élaboration du dossier d’affaires « d’ici quelques semaines ».