La conseillère du district Saint-Thomas-d’Aquin, Linda Roy, estime que cette décision provoque du mécontentement auprès des citoyens de son secteur. « Les agriculteurs commencent à me contacter à ce sujet. C’est impensable que l’on retire ce passage à niveau », indique Linda Roy en entrevue au COURRIER.
Ce passage devrait être retiré à la fin des travaux de construction du tunnel ferroviaire prévue en novembre 2019. Ce nouvel étagement ferroviaire permettra le prolongement du boulevard Casavant Ouest.
Selon Mme Roy, les agriculteurs seront lourdement affectés par l’apparition de deux culs-de-sac. « Je ne vois pas comment de la machinerie agricole réussira à traverser le nouveau tunnel. Cette décision est insensée. Personne n’a pensé aux agriculteurs dans ce dossier », considère Linda Roy, qui s’est fait élire en novembre dernier.
À la Ville, on lui a répondu que les plans de l’étagement ferroviaire étaient faits et que l’on ne pouvait faire marche arrière.
« Comme c’est un tunnel ferroviaire qui sera construit [option privilégiée à celle d’un passage à niveau], je ne comprends pas pourquoi l’ancien passage à niveau du Grand Rang ne peut être conservé », se questionne la conseillère Roy.
Le conseiller Beauregard concerné
Son district étant situé à la jonction des secteurs Saint-Thomas-d’Aquin et Douville, le conseiller André Beauregard est également touché par l’impact de ce démantèlement.
« Il y a une demande des résidents de mon secteur pour maintenir ce passage à niveau », constate impuissant M. Beauregard. D’après lui, la Ville ne pouvait décider seule du maintien ou du retrait de cette infrastructure.
« La Ville nous a toujours dit [aux conseillers] qu’elle n’avait pas le choix de retirer ce passage à niveau. C’est une condition du Canadien National », précise le conseiller Beauregard.
Ce dernier croit aussi que la nouvelle configuration du Grand Rang risque de susciter un vent de protestation auprès des résidents de son district.