« Nous sommes à l’étape d’évaluer les besoins. Nos analystes vont aller chercher des données pour actualiser nos chiffres concernant la circulation ferroviaire à cet endroit », indique en entrevue au COURRIER, Josée Séguin, conseillère en communication à la direction de la Montérégie au MTQ.
En prévision de concevoir une dépression permettant à l’autoroute de passer sous un train de marchandises, des fondations plus profondes avaient été coulées lors des travaux de reconstruction du viaduc Laframboise réalisés en 2014 et 2015.
Au Ministère, le montant de cet investissement, dont le financement pourrait être partagé, n’a pas encore été évalué.
« Dépendamment de l’avancement du dossier, il y aura des discussions avec des représentants du Canadien National (CN) et de la Ville de Saint-Hyacinthe », souligne Mme Séguin.
Cette voie secondaire du réseau ferroviaire du CN traverse deux fois par jour l’autoroute 20 pour desservir cinq entreprises situées dans le parc industriel Théo-Phénix.
Ces entreprises sont Transbordement St-Hyacinthe, Veolia, Shur-Gain, Bessette et Boudreau Transport et Agrocentre St-Hyacinthe (voir tableau).
Selon Steve Dillaire, directeur général de Transbordement St-Hyacinthe, ces convois ferroviaires – qui obligent l’arrêt du trafic autoroutier deux fois par jour, à raison de 7 jours par semaine – regroupent entre 40 et 50 wagons.
Limité à 50 wagons
La règlementation canadienne n’impose pas de restriction quant au nombre maximal de wagons autorisés à traverser une autoroute au pays.
« Selon la règlementation en vigueur sur les passages à niveau, il n’y a pas de nombre maximal de wagons autorisés à traverser un axe autoroutier », précise Annie Joannette, conseillère principale en communications à Transports Canada.
Toutefois, dans le cas de la traverse ferroviaire située à Saint-Hyacinthe, la direction des communications du CN nous a confirmé que le nombre de wagons se limite à 50 par convoi ferroviaire.
Accidents majeurs
LE COURRIER a comptabilisé trois accidents impliquant un train de marchandises lors de sa traversée à vitesse réduite de l’autoroute Jean Lesage.
En septembre 1987, un chauffeur de camion avait perdu la vie en percutant un convoi ferroviaire de trois wagons.
En janvier 2005, un camion avait frappé le train entre la locomotive et le premier wagon. Trois wagons avaient déraillé après avoir traversé le terre-plein central. Le conducteur du camion s’en était sorti indemne et sa passagère n’avait subi que des blessures mineures.
En novembre 2013, un automobiliste fut gravement blessé en percutant de plein fouet l’arrière d’une remorque en raison du passage d’un train sur l’autoroute.
Deux fois par jour, un train de marchandises regroupant un nombre maximal de 50 wagons traverse l’autoroute pour desservir le parc industriel Théo-Phénix. Photo François Larivière | Le Courrier ©
Deux fois par jour, un train de marchandises regroupant un nombre maximal de 50 wagons traverse l’autoroute pour desservir le parc industriel Théo-Phénix. Photo François Larivière | Le Courrier ©
Sans dévoiler d’échéancier, le ministère des Transports du Québec (MTQ) confirme que le projet de remplacer l’actuel passage à niveau qui traverse l’autoroute Jean Lesage par un pont étagé ferroviaire est actuellement sur les rails.