Une posture qui se traduit, entre autres, par la nouvelle devise « Saint-Hyacinthe propulsée par sa culture ». Le maire parle ici de culture « au sens large », a-t-il insisté, une culture qui ne se limite pas qu’à l’expression artistique.
Le projet de pôle culturel envisagé au centre-ville est évidemment au cœur de cette vision. Il en est à tout le moins l’expression la plus concrète. La Ville souhaite voir s’implanter dans un même secteur la Médiathèque maskoutaine, le Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe et un musée d’art contemporain et de patrimoine régional piloté par Expression d’ici deux à quatre ans. Ce projet majeur doit servir de « levier » pour le centre-ville au même titre que le centre de congrès l’a été dernièrement pour le secteur nord, a-t-il insisté.
Priorité centre-ville
L’attention de l’administration municipale doit désormais se tourner vers le centre-ville, a d’ailleurs énoncé le maire Corbeil. Pour amorcer cette réflexion, la Ville fera réaliser une évaluation d’impact sur la santé et revisera son plan particulier d’urbanisme, a-t-il annoncé. Ces démarches doivent permettre de préciser les actions concrètes à mettre en place au centre-ville, mais on évoque déjà le besoin d’accroître la densification « en favorisant la mixité sociale », de mettre en valeur des lieux communs comme la promenade Gérard-Côté, le parc Casimir-Dessaulles et le parc T.D.-Bouchard, d’encourager les événements attractifs et même d’envisager l’implantation de rues piétonnières.
Le volet commercial doit aussi être soumis à une réflexion commune avec la SDC Centre-ville. Doit-on élargir l’offre commerciale ou la faire converger vers une niche spécifique? La question est ouverte. Beaucoup de réflexions restent d’ailleurs à réaliser sur les « grands chantiers » annoncés par le maire lors de son allocution avant d’arriver à des annonces concrètes, notamment sur les enjeux complexes de la mobilité ou de la densification du territoire.
La culture comme propulseur
Le repositionnement vers la culture annoncé par le maire Corbeil, qui se reconnaît lui-même un penchant naturel pour le développement, n’est pas pour autant un « virage », défend-il, mais plutôt une « suite logique » au travail amorcé en 2013.
Rappelant son arrivée à la mairie dans un contexte économique qu’il a qualifié de « morose », Claude Corbeil a dit voir aujourd’hui « le vent tourner à notre avantage ». En 2018, il identifie maintenant la culture (toujours au sens large) comme la « locomotive » qui permettra à Saint-Hyacinthe de devenir « une ville d’avenir ».