Après une soirée plus mouvementée la semaine dernière à Douville, les préoccupations citoyennes se sont plutôt exprimées sans créer trop de controverse du côté du centre communautaire Aquinois, où près d’une quarantaine de participants se sont présentés.
L’enjeu de la mobilité a été le thème rassembleur de la soirée alors que beaucoup de commentaires portaient sur la sécurité ou la fluidité du transport, que ce soit en auto, en transport en commun, à vélo ou à pied.
Des inquiétudes sur la vitesse sur les routes du secteur ont notamment été soulevées, tout comme sur l’entretien du réseau. La conseillère Linda Roy en a profité pour annoncer que le boulevard Laframboise serait refait cet été par le ministère des Transports, au nord du viaduc de l’autoroute.
L’ajout de panneaux affichant la vitesse des automobilistes est une action priorisée par la municipalité, a aussi indiqué le maire Claude Corbeil, même s’il ne s’agit que d’une mesure incitative. La sécurité routière relève d’abord de la Sûreté du Québec, a-t-il rappelé.
Côté transport actif, une traverse piétonnière doit être ajoutée devant l’école de Saint-Thomas-d’Aquin sur l’avenue Pinard. Le conseil est également en réflexion pour revoir le plan directeur des trottoirs, qui devait initialement mener à l’abandon du tiers des trottoirs de la ville. On comprend que plusieurs conseillers tiennent à garder ces infrastructures dans leur quartier.
Sur deux roues, c’est le sentiment de sécurité qui n’est pas au rendez-vous, surtout à cause du comportement problématique de certains automobilistes, a souligné un citoyen. Le partage de la route n’est pas des plus agréables pour les cyclistes, même sur des circuits identifiés sur le parcours cyclable de la MRC, comme sur le rang de la Pointe-du-Jour, donnait-il en exemple. Un autre suggérait de coordonner plus efficacement les circuits d’autobus pour permettre aux jeunes Aquinois de rejoindre le secteur de l’EPSH et de la PHD.
Le démantèlement du passage à niveau du Grand Rang a suscité quelques réactions, notamment de Dominique Pion, des Serres Rosaire Pion et fils, qui est venu réitérer son opposition à cette opération. « Y a-t-il quelque chose à faire [pour éviter le démantèlement]? Ça me préoccupe », a-t-il insisté. Le maire a expliqué que l’angle du passage à niveau, à 17°, le rendait « extrêmement dangereux ». Invoquant le détour de moins d’un kilomètre encouru, il n’a pas ouvert la porte à une révision de cette décision. « C’est clair qu’il faut que la rue Charles-Gilbert soit ouverte », a-t-il cependant statué.
Deux citoyens du secteur sont par ailleurs venus afficher leur appui envers le démantèlement du passage à niveau, qui permettrait de réduire la circulation et la vitesse sur ce rang à la fois agricole et résidentiel.
À part cette brève divergence, l’assistance ne s’est pas embarquée dans de grands débats lors de la soirée. Même la question controversée de la facturation des travaux d’égouts sur le boulevard Laframboise n’a pas été abordée par les citoyens présents.