La preuve, elles monteront ce soir sur les planches de l’Espace Rona pour une deuxième fois déjà, après leur passage en novembre, puis reviendront à deux autres reprises au Centre des arts Juliette-Lassonde, soit cet automne et au printemps 2019.
La viralité du duo sur le Web a grandement contribué à remplir les salles. « Les gens commencent à connaître de plus en plus le nom des Grandes Crues sans même nous avoir vues sur scène. À 95 %, les gens viennent nous voir en show à cause des capsules », affirme Marie-Lyne Joncas, qui a d’ailleurs étudié en exploration théâtrale au Cégep de Saint-Hyacinthe entre 2004 et 2006. « J’ai veillé au Zaricot en masse dans ma vie, dit-elle avec le sourire. Ça a été deux belles années. »
Comme un 5 à 7
Dans leur spectacle, les Grandes Crues prétextent un 5 à 7, autour d’une bouteille de vin, où elles se questionnent sur le bonheur, le désir d’avoir des enfants, le célibat, l’alcool et le sport.
Sans filtre, les Grandes Crues ne se mettent pas vraiment de barrières quant à ce qu’elles peuvent dire ou non. « On commence le show molo et à mesure que la bouteille se vide, les langues se délient et on va dans des sujets un peu plus crunchy », soutient Ève Côté.
Au cours de l’entretien avec LE COURRIER, les deux humoristes ont débattu à savoir si leur humour est vulgaire ou non. « Ce n’est pas vulgaire », affirme Ève, avant d’être contredite par Marie-Lyne. « Oui, c’est très vulgaire à certains moments, mais en même temps, on prépare les gens dès le début et on leur montre où ça s’en va », rétorque-t-elle.
Ève est toutefois d’avis que les gens s’attendent souvent à bien pire. « On ne décalotte pas le monde non plus. Il n’y a rien que les gens ne se diraient pas autour d’un verre de vin avec leurs chums. »
Pour ceux qui n’ont pas réussi à obtenir des billets pour le spectacle de ce soir, l’invitation pour le prochain « 5 à 7 » des Grandes Crues est donc lancée. Elles reviendront à l’Espace Rona le 3 novembre 2018 et le 5 avril 2019.