Pendant que M. Belval travaillait sur une ferme située sur le 2e Rang, il est tombé dans une fosse à purin, possiblement à la suite d’un malaise. Inquiets de ne pas avoir de ses nouvelles, les proches de la victime ont appelé les secours peu avant 12 h 15 lundi et ceux-ci l’ont découvert inanimé dans la fosse.
Le service sécurité incendie de Sainte-Hélène n’étant pas équipé pour agir en espace clos comme celui-ci, il a dû se contenter de sécuriser le périmètre en attendant l’arrivée des 11 membres de l’équipe spécialisée de Saint-Hyacinthe. Le chef des pompiers de Sainte-Hélène, Francis Rajotte, confirme que tout le protocole a été respecté pour venir en aide le plus efficacement possible à M. Belval sans mettre la vie de ses hommes en danger, mais il était trop tard : son décès a été constaté sur place par les paramédics, puis confirmé par le coroner.
La Sûreté du Québec, le coroner et la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) ont tous ouvert une enquête entourant le décès d’Éric Belval. Dans son rapport rendu public en février dernier à propos des deux décès survenus sur la ferme de Saint-Valérien, le coroner Martin Clavet recommandait l’utilisation d’appareils de protection respiratoire pour toute intervention dans les préfosses à lisier.
Un homme apprécié
Éric Belval, 38 ans, était un agriculteur bien connu de sa communauté et très engagé, notamment comme administrateur à la Coop Sainte-Hélène depuis 2012. Rejoint au téléphone, le directeur général de la coop, Daniel Roy, lui a rendu hommage. « On a été atterrés d’apprendre la nouvelle, autant ses collègues au conseil d’administration que les employés. Éric était quelqu’un de très apprécié, un gars calme, réfléchi et souriant. » Il salue son sens du devoir et son dévouement pour tous les projets auxquels il touchait. « Il n’arrêtait pas beaucoup », se souvient M. Roy, qui a une pensée pour les proches de la victime. Il souhaite aussi souligner, d’une façon ou d’une autre, la mémoire d’Éric Belval.