24 mai 2018 - 00:00
Commerce
Le diable est dans le détail
Par: Martin Bourassa

Au cours de la dernière semaine, le commerce de détail a occupé beaucoup de place à Saint-Hyacinthe, avec la présentation de la journée Passion détail et de la soirée hommage aux commerçants et au personnel de ces boutiques.


Dans un premier temps, la clientèle des commerces participants a été traitée aux petits oignons, puis ce fut au tour de nos marchands de l’être lors de cette soirée à laquelle Le Courrier de Saint-Hyacinthe est d’ailleurs associé depuis la première heure. C’est dire à quel point nous estimons que cette initiative est importante, même si tous conviendront de la nécessité d’encourager nos commerçants 365 jours par année. 

Il en va de même pour les petites attentions données à la clientèle. Seuls les commerçants qui sont passés maîtres dans l’art d’offrir un service personnalisé, courtois et rapide à longueur d’année peuvent aspirer à se démarquer et à prospérer. Plusieurs l’ont bien compris et cela se vérifie autant au centre-ville que dans le nord de la ville. Et c’est tant mieux, car tout n’est malheureusement pas rose dans le secteur du commerce de détail maskoutain, comme ailleurs sans doute. Avec la popularité fulgurante du commerce électronique et des achats en ligne, conserver et fidéliser sa clientèle demeurent un défi de tous les instants. Il faut avoir la fibre entrepreneuriale solide et des nerfs d’acier pour se lancer dans le commerce de détail en 2018.

Dans une série d’articles publiés la semaine dernière, nous avons justement mis en lumière quelques données sur la vitalité commerciale à Saint-Hyacinthe, en comparaison avec ce qui se passe dans ce domaine à Drummondville et à Granby. Nous renonçons à les qualifier d’alarmantes, mais ces données sont à tout le moins préoccupantes. Même si elles ne font pas foi de tout et donnent parfois l’impression d’essayer de comparer des pommes avec des oranges, le constat est le suivant : à Saint-Hyacinthe, il s’est ouvert et fermé une dizaine de commerces l’an dernier à la grandeur de la ville. En comparaison, il s’en est ouvert 42 et fermé 20 à Granby et ouvert 108 et fermé 70 à Drummondville pendant la même période.

Et nous n’avions pas poussé la note jusqu’à inclure les statistiques commerciales à Belœil, où un reportage récent de nos collègues de L’Oeil régional faisait état de l’ouverture de 38 nouveaux commerces l’an dernier. La bonne nouvelle, c’est qu’il y en a toujours une bonne nouvelle quand on se donne la peine de regarder la situation de près.

Le niveau des investissements commerciaux maskoutains est soutenu, selon le décompte effectué par Saint-Hyacinthe Technopole. Ainsi, une somme de 38,2 M$ aurait été injectée dans quelque 250 projets d’investissements dans les commerces maskoutains en 2017, ce qui traduit un dynamisme certain.

Il ne faut pas partir en peur avec ces comparaisons, mais une prise de conscience s’impose. Nos commerçants locaux ont besoin de nous et l’inverse est aussi vrai. 

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