Elle ne prendra sa décision définitive que dans un an, mais le choix du véhicule politique, le Parti conservateur du Canada, est bien établi, a-t-elle confirmé au COURRIER. « Je suis conservatrice depuis [le mandat de Brian] Mulroney », a-t-elle affirmé. Le parti et son chef actuel, Andrew Scheer, « qui n’a pas besoin de prendre des selfies pour se faire connaître », a-t-elle lancé, sont ceux qui la rejoignent le mieux, particulièrement avec les éléments de programme adoptés à Saint-Hyacinthe pendant le conseil national, a-t-elle attesté. Elle était évidemment sur place, et s’est même présentée sur scène avec l’exécutif local.
Pour expliquer son désir de s’impliquer en politique fédérale, Mme Roy a évoqué des problèmes comme l’accès à Internet dans la région ou le peu de subventions obtenues pour la réfection du boulevard Casavant. « Ça n’avance pas en ce moment à Saint-Hyacinthe. Il faut que ça bouge », a-t-elle commenté. Se disant proche des agriculteurs, elle tient aussi à défendre la gestion de l’offre et des terres agricoles. Dans son message publié sur les réseaux sociaux, elle évoquait aussi la conciliation travail-famille, « qui ne s’applique plus qu’aux femmes, mais aussi aux hommes », affirmait-elle, en plus de sa préoccupation pour les problématiques que vivent les personnes âgées, notamment.
Linda Roy évalue encore comment elle concilierait son implication en politique municipale si elle se présentait au fédéral. Déjà, elle a indiqué qu’elle entend continuer de remplir son rôle de conseillère durant la période électorale, tout en payant les frais de représentation normalement remboursés par la municipalité en tant que dépense électorale. Elle envisage même l’option de verser une partie de son salaire de conseillère à des organismes de bienfaisance de la région.
Sur les traces de…
Encore théorique, ce cheminement rappelle celui de l’actuelle députée fédérale, Brigitte Sansoucy, qui a aussi été conseillère municipale à la Ville de Saint-Hyacinthe, de 2009 à 2015.
Elle avait préféré se retirer des séances publiques du conseil pendant la campagne électorale, tout en continuant de répondre aux citoyens jusqu’à son élection. Puisque l’aspirante députée avait alors pris un congé sans solde de son emploi à temps plein, elle avait conservé son salaire d’élue municipale. En repensant à cette période, elle juge encore aujourd’hui que son salaire était pleinement mérité. « J’ai toujours eu de hauts standards d’éthique », a-t-elle commenté.
Par ailleurs, Mme Sansoucy était également présente plus tôt ce mois-ci au conseil national des conservateurs à Saint-Hyacinthe, où elle a fait une apparition remarquée. « Ils étaient de passage chez nous et je les connais bien, alors je suis allée leur souhaiter la bienvenue et recommander quelques adresses », a-t-elle indiqué pour expliquer sa petite visite. C’était évidemment l’occasion pour la néodémocrate d’offrir un contre-discours à l’opération de charme des conservateurs au Québec. Son message était de rappeler que, malgré le nouveau visage de la formation politique, « dans leurs prises de position, c’est le même parti conservateur que sous Harper », selon Brigitte Sansoucy.