Unique, peut-être pas. Après tout, Subaru mise aussi sur le rouage intégral pour se distinguer. Mais Nissan a de plus grandes ambitions en matière de ventes et touche un marché plus important que celui de Subaru. Sa mission est donc d’atteindre davantage les petites familles que les aventuriers auxquels s’adresse Subaru dans sa définition.
Bref, la Nissan Altima a de plus grandes ambitions et veut se mesurer directement aux ténors de la catégorie, rien de moins.
NISSAN 1, CONCURRENCE 0
Évidemment, le rouage intégral est au cœur même de cette compétition. Dans les faits, il se montre ma foi plutôt convaincant, du moins en théorie puisque le premier test de la nouvelle berline s’est effectué dans les conditions parfaites des routes de canyon californiennes. Ce n’est donc pas à cet endroit que l’on a pu vérifier l’adhérence en condition de glisse.
Il faut quand même souligner que le rouage intégral a réagi avec célérité lorsque le besoin s’est fait sentir (lire ici, lorsque la conduite un peu trop dynamique de votre conducteur l’inspirait à prendre des virages avec un peu trop d’insistance). Dans de telles circonstances, la puissance est transmise aux roues arrière jusqu’à hauteur de 30 %, ce qui permet de mieux contrôler les trajectoires.
En temps normal, précisons que l’Altima est une traction tout ce qu’il y a de plus avant, et qu’en cas de perte d’adhérence évidente, comme c’est le cas en hiver, la puissance se partage à parts égales entre l’avant et l’arrière.
Parlant puissance, celle-ci s’élève à quelque 182 chevaux (et 178 livres-pied de couple) et provient d’un moteur 4 cylindres 2,5 litres totalement repensé, même s’il s’inspire de la déclinaison actuelle de la motorisation. Une boîte de vitesse automatique à variation continue, avec des rapports simulés, achemine la puissance aux roues avec une certaine transparence. Disons simplement que, dans des conditions normales, il faudra la vigilance d’un habitué pour se rendre compte de la nuance.
Évidemment, les écarts un peu plus intensifs de conduite que j’ai réalisés au volant de la Nissan Altima ont fait rugir un peu plus la transmission que ne le prévoit l’usage normal, mais ce n’est définitivement pas la conduite traditionnelle d’un conducteur d’Altima.
ESTHÉTIQUE RAFRAÎCHIE
Après cinq générations, la Nissan Altima avait perdu un peu de son charme d’origine. En fait, la présence d’une Altima de première mouture au moment du lancement a attiré les journalistes comme le miel les mouches, ce qui donne un bon aperçu de l’image qu’elle dégageait. La nouvelle a retrouvé ce charme plus séducteur, gracieuseté notamment d’une calandre en V similaire aux autres membres de la famille Nissan, d’une courbe de toit recourbée et d’un capot sculpté entouré de blocs optiques sexy.
Quant à l’habitacle, on l’a lui aussi redessiné, offrant une qualité de finition surprenante, et une nouvelle ergonomie, incluant un écran multimédia logé au centre de la planche de bord comme le veut la tendance.
SUR LA ROUTE
C’est pour rouler, évidemment, que l’on achète une Nissan Altima. La plus récente mouture est confortable, silencieuse et, si la direction n’offre pas autant de précision qu’on pourrait le souhaiter, elle n’en demeure pas moins efficace. Il est vrai que les suspensions, inspirées de celles de la Maxima, sont un peu trop confortables pour conférer une sensation de conduite dynamique, mais ce n’est pas leur rôle.
En fait, la Nissan Altima trône exactement à l’endroit où elle le devait : confortable, spacieuse et jolie, elle procure une conduite sans extrême, mais prévisible et agréable. C’est après tout exactement ce que cherche l’acheteur moyen de berline familiale. Et avec la Nissan Altima 2019, il aura même droit à un petit OUMF! supplémentaire s’il se décide à la pousser plus loin.
Avec ses trois déclinaisons (la S, la SV et la nouvelle Platinum) qui ajoutent chacune des éléments optionnels, des sièges confortables Zéro gravité inspirés de la Nasa et sa succession d’éléments de sécurité, notamment le pro Pilot assist, la Nissan Altima 2019 a nettement une longueur d’avance sur ce qu’elle était.