Les soumissions seront reçues jusqu’au 15 novembre, après quoi le travail de désamiantage et de démolition pourra commencer si l’une des propositions est retenue. Le maire Claude Corbeil a indiqué qu’il souhaitait rendre le stationnement accessible au printemps.
L’appel d’offres cible six bâtiments, à savoir le Centre Mondor, le magasin Longtest, deux autres immeubles commerciaux sur l’avenue Mondor ainsi que deux édifices à logements sur l’avenue Saint-Simon, dont celui qui était auparavant occupé par l’organisme l’APAJ. Au final, seul l’Hôtel Ottawa, actuellement à vendre et qui loge le magasin Liquidagolf, la firme Klic Infosolutions, le restaurant Au bon goût d’Asie et des logements, restera debout dans ce quadrilatère.
Autour de 80 places de stationnement seront ajoutées au centre-ville avec ce projet. La Ville inclura des arbres et de la verdure dans l’aménagement de ce stationnement pour lutter contre les îlots de chaleur, a spécifié le maire Corbeil. Une façon de répondre aux critiques reçues plus tôt cet automne à l’hôtel de ville.
Chantal Goulet avait alors remis en question la nécessité de détruire des commerces et des logements pour faire du stationnement, considérant « tous les locaux vacants au centre-ville ». Elle s’inquiétait particulièrement de l’accroissement du phénomène d’îlot de chaleur urbain dans ce secteur défavorisé.
Démolitions en série
La plupart des immeubles qui seront démolis ont été acquis du Groupe Léveillé pour 1,325 M$ en août 2017, en pleine polémique entourant la venue d’un complexe Réseau Sélection sur le stationnement municipal Intact. Le milieu s’inquiétait alors de la hauteur projetée de la tour ainsi que de la perte de places de stationnement gratuites. Depuis l’annulation du projet à cet endroit, le maire Corbeil a toutefois répété que les espaces de stationnement supplémentaires demeurent nécessaires et qu’il s’agit d’une demande récurrente des commerçants du centre-ville.
En 2017, trois édifices à logements de la rue Marguerite-Bourgeoys ont également été acquis et détruits par la Ville pour agrandir le stationnement existant, toujours dans le même secteur.
Lors de l’annonce d’une acquisition supplémentaire de 515 000 $ sur l’avenue Saint-Simon, en février dernier, le conseiller du centre-ville, Jeannot Caron, avait plaidé pour la transformation de ces immeubles en stationnement, mais à court terme seulement. Il disait alors que la Ville pourrait un jour « redonner ces espaces aux citoyens » lorsque les stationnements deviendront moins nécessaires grâce au développement souhaité du transport actif.