« Nous sommes 30 % au-dessus de nos prévisions », indique avec un large sourire Michel Douville, directeur général du Centre de congrès de Saint-Hyacinthe et de l’Hôtel Sheraton.
Selon des données compilées par l’établissement, le centre de congrès a accueilli, en 2018, 545 activités, dont 67 congrès qui ont permis la réservation de 50 nuitées et plus.
Quant au Sheraton qui a ouvert ses portes en mai dernier, M. Douville chiffre à 19 000 le nombre de nuitées réservées en lien avec les congrès dans le complexe hôtelier maskoutain en l’espace de 8 mois.
Pour 2019, près de 100 activités et environ 15 000 nuitées sont déjà prévues.
« Nous arrivons sur le marché des congrès avec un produit frais du jour. Les congressistes sont ébahis de découvrir une telle infrastructure dans la région. La ville de Saint-Hyacinthe a définitivement repris sa place au niveau des congrès », mentionne Michel Douville.
Pour superviser les opérations des deux entités, la Ville de Saint-Hyacinthe a signé un contrat de gestion avec l’entreprise de Michel Douville. Cette entente viendra à échéance le 31 décembre 2022.
Michel Douville connaît bien le marché du tourisme d’affaires à Saint-Hyacinthe. De 1983 à 1992, il a occupé le poste de directeur général du défunt Hôtel des Seigneurs. Selon lui, une rénovation importante de l’ancien établissement hôtelier n’aurait jamais égalé l’offre actuelle.
« Nous aurions fait du neuf avec du vieux. Nous n’aurions jamais réussi à obtenir un produit similaire au nouveau centre de congrès, estime Michel Douville. Nous avons gagné en crédibilité avec une bannière connue aux quatre coins du monde. Nous sommes en avance de sept ans sur la concurrence. »
Propriétaire de l’édifice, la Ville a informé LE COURRIER que les états financiers du centre de congrès resteraient confidentiels. « Pour des raisons de nature commerciale, les états financiers ne peuvent pas être divulgués publiquement », a répondu Brigitte Massé, directrice des communications à la Ville de Saint-Hyacinthe. Rappelons que cette infrastructure représente une facture de 33,6 M$ pour les Maskoutains.
Nuitées prioritaires
Dans sa démarche commerciale, Michel Douville dit prioriser avant tout la réservation de nuitées à l’hôtel Sheraton. C’est ce qui explique pourquoi il n’est pas en mesure de confirmer dès maintenant la date du Mardi de filles 2019, par exemple.
« Pour les événements locaux, nous demandons de la flexibilité aux organisateurs. Nous ne pouvons pas bloquer la grande salle un an à l’avance. »
Selon M. Douville, les mois les plus achalandés dans le domaine des congrès sont ceux de mai, juin, septembre et octobre.
Pour occuper l’hôtel Sheraton durant l’hiver, son équipe de ventes, qui compte aujourd’hui 10 personnes, vise les tournois de hockey et les ligues d’entreprises en offrant un service clés en main. « Un espace est prévu dans notre garage pour les sacs de hockey. »
Le directeur général voit d’un bon œil la fin de l’année. « Pour la période des Fêtes, nos grandes salles affichent toutes complet. Certains soirs, nous allons accueillir jusqu’à 1700 personnes pour des soirées corporatives », souligne M. Douville.
Pour accommoder sa clientèle, la Ville et Beauward Immobilier (propriétaire du Sheraton) ont fait l’acquisition d’un minibus. Ce véhicule assure une liaison avec le centre-ville et permet aux congressistes de regagner gratuitement les hôtels environnants. Le Centre de congrès de Saint-Hyacinthe et l’hôtel Sheraton regroupent entre 150 et 200 employés.