La vague de chaleur extrême qui a frappé tout le Québec ces derniers jours n’a pas épargné la région maskoutaine, loin de là. Le long congé de la fête du Canada a été synonyme d’inconfort et de sueur. Encore davantage pour ceux qui ont dû déménager au cours de cette période. Les températures ressenties ont dépassé les 40 oC par moments, avec des nuits particulièrement chaudes et humides.
Dans la journée de lundi, un record de chaleur vieux de 65 ans est venu à un poil d’être battu alors que le mercure a atteint 35,5 oC, soit tout de même une température record pour un 2 juillet chez nous.
Selon les relevés de la station climatologique La Providence, le maximum record remonte au 17 juillet 1953 avec une température de 36 oC, sans tenir compte du fameux facteur humidex bien entendu. Le précédent record pour un 2 juillet remontait au 2 juillet 2002 avec une température de 34,5 oC.
« Durant cette canicule, deux records ont été battus pour une journée donnée, soit dimanche et lundi, mais nous n’avons pas battu le record de chaleur de tous les temps », a noté Michel Morissette, chroniqueur météo du COURRIER.
Dimanche, le mercure a atteint 34 oC, alors que le précédent record pour un 1er juillet remontait à l’année 1963 avec une température de 33,2 oC.
La Ville réagit
Question d’aider les Maskoutains à souffler un peu et à se rafraîchir, la Ville de Saint-Hyacinthe avait prévu le pire dès vendredi en rappelant quelques conseils d’usage et en annonçant quelques mesures, dont l’horaire prolongé des bains libres dans les piscines publiques municipales, depuis dimanche et jusqu’à nouvel ordre. Celles-ci ont été prises d’assaut dans tous les quartiers depuis le dernier week-end.
Bénédiction du ciel, les Maskoutains ont aussi pu renouer avec la piscine Laurier à temps pour affronter la canicule. Celle-ci a été rouverte aux baigneurs le 30 juin, après une importante transformation incluant l’ajout d’une fameuse plage urbaine, sans sable.
Cette plage urbaine est formée de plusieurs zones pouvant convenir à toutes les clientèles, dont une zone détente, un espace famille avec jeux d’eau, des espaces réservés aux camps de jour et même une crèmerie opérée par la Maison des jeunes.
Les travaux ont nécessité un investissement de 1,2 M$, incluant une subvention fédérale de 500 000 $.
Urgence sous pression
Les services de santé et de transport ambulancier ont également été sur un pied d’alerte ces derniers jours afin de répondre à toutes éventualités.
L’urgence du centre hospitalier Honoré-Mercier a été fortement sollicitée.
Le taux d’occupation des patients sur civière est passé de 88 % samedi à 158 % mardi midi. On retrouvait à ce moment cinq patients sur civière à l’urgence depuis plus de 24 heures. Entre samedi et mardi, pas moins de 155 personnes se sont présentées en ambulance à l’urgence de l’hôpital maskoutain, dont 48 lundi, au plus fort de la canicule.
« Depuis le début de la vague de chaleur, il y aurait eu environ 8 patients qui ont consulté à l’urgence d’Honoré-Mercier avec des symptômes s’apparentant à des coups de chaleur. Il n’y a pas eu de décès », a indiqué au COURRIER Magali Dupont, conseillère en communication au Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Est.