5 juillet 2018 - 00:00
Centrale T.-D.-Bouchard
La Ville cherche à réduire le turbinage
Par: Rémi Léonard
La centrale T.-D.-Bouchard possède une puissance installée de 2,55 mégawatts et appartient à l’entreprise Algonquin Power. On aperçoit ici le canal d’entrée de la centrale.

La centrale T.-D.-Bouchard possède une puissance installée de 2,55 mégawatts et appartient à l’entreprise Algonquin Power. On aperçoit ici le canal d’entrée de la centrale.

La centrale T.-D.-Bouchard possède une puissance installée de 2,55 mégawatts et appartient à l’entreprise Algonquin Power. On aperçoit ici le canal d’entrée de la centrale.

La centrale T.-D.-Bouchard possède une puissance installée de 2,55 mégawatts et appartient à l’entreprise Algonquin Power. On aperçoit ici le canal d’entrée de la centrale.

S’il n’en tenait qu’à la Ville de Saint-Hyacinthe, la centrale hydroélectrique installée près du barrage Penman’s serait encore plus tranquille en période estivale. Pour l’instant, l’entreprise qui gère la centrale T.-D.-Bouchard doit cesser la production d’électricité lorsque le débit de la Yamaska passe sous les 9 m3/s.


Cette obligation vise à limiter l’impact du turbinage sur la rivière lorsque son débit est particulièrement bas, ce qui se produit occasionnellement par temps sec. La municipalité aurait bien voulu relever ce débit minimal, mais l’Ontarienne Algonquin Power, propriétaire de la centrale, s’est montrée inflexible, a rapporté le directeur général de la Ville, Louis Bilodeau, qui a pris part aux négociations. Depuis le renouvellement du contrat entre les petites centrales privées et Hydro-Québec, par lequel le tarif payé pour chaque kilowattheure produit a été revu à la baisse, les revenus de l’entreprise ont fondu de 40 %, a indiqué M. Bilodeau. C’est cette raison qu’a invoqué Algonquin pour ne pas faire de nouvelle concession à la Ville, a-t-il expliqué.

L’entente conclue pour cet été reprend donc les mêmes termes qu’auparavant sur une période qui s’étend du 1er juillet au 7 septembre 2018. La Ville doit toujours compenser l’entreprise pour les arrêts de turbinage estivaux, à la hauteur de 25 % des pertes, une proportion qui a déjà été plus élevée par le passé.

À terme, les objectifs de la municipalité sont d’accroître la période où sont requis ces arrêts de turbinage, d’augmenter le débit minimal exigé pour faire fonctionner la centrale (actuellement à 9 m3/s, il a déjà été relevé en vertu d’ententes précédentes) et de revoir la gestion des redevances (fixées pour l’instant à 3 % des revenus moins les compensations). On ignore comment la Ville parviendra à ces fins, mais l’entente actuelle ne porte que sur un été dans le but d’arriver avec une nouvelle solution l’an prochain. Pourrait-on carrément passer par la municipalisation de la centrale? « Tout est sur la table », a simplement répondu le directeur général. 

À titre indicatif, le débit de la Yamaska à la hauteur du pont Bouchard tournait autour de 11 m3/s ce mercredi, selon les données du Centre d’expertise hydrique du Québec, et la centrale semblait à l’arrêt. 

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